2/3, 1/3. En matière de cocktail, la recette fait le bonheur des amateurs d'un p'tit jaune. A plus forte raison lorsque l'on peut le siroter, avec modération, sur une terrasse, à l'ombre d'un parasol et entouré d'amis. En politique, la recette est en revanche plus dure à avaler. Le premier tour des élections régionales a été marqué par une abstention record. 2 électeurs sur 3 ont boudé l'isoloir.
Sur les plateaux télévisés, les observateurs ont tenté d'expliquer cette désertification des bureaux de votes. Le manque de lisibilité du scrutin est largement revenu, ce dernier mêlant élections régionale et départementale. La presse a par ailleurs rapporté des témoignages d'électeurs assez ahurissants. Certains expliquaient ainsi qu'ils ne se mobiliseraient que s'il fallait faire barrage au rassemblement national au second tour. D'autres ont tout simplement pointé qu'ils ne savaient pas où se trouvait leur bureau de vote. La démocratie tient a peu de choses.
En mutualité, l'offre politique est nettement plus lisible. Le schéma est d'une simplicité limpide. Généralement, les adhérents élisent des délégués qui eux-mêmes élisent le conseil d'administration qui choisit son président. Pour ajouter de la simplicité à la simplicité, le candidat ou la candidate à la présidence est adoubé par le président sortant en amont de l'élection et se trouve la plupart du temps seul en lice. Une forme d'élection indirecte qui se rapproche finalement du modèle chinois. Dans l'Empire du milieu, le président est désigné par les députés élus par le peuple. Le candidat à la présidence est, lui, désigné par le parti communiste chinois et n'a aucun adversaire. Le suspense en est donc réduit à sa portion congrue.
Mais la mutualité sait aussi nous offrir des sagas à rebondissements. Et pour la presse, l'élection du successeur de Thierry Beaudet à la présidence de la FNMF s'annonce intéressante avec plusieurs candidats en lice. Eric Chenut, candidat adoubé par la présidence sortante, et premier à se lancer dans la bataille trouvera un, voire deux adversaires sur le sentier de la gloire. Jean-François Furet-Coste, président de Solidarm, s'est ainsi déclaré et Marc Salingue, président de CCMO, y songe sérieusement. De quoi donner un peu de piment au tiers-Etat du monde de la mutualité chargé d'élire son futur représentant.
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