Edito : Recommandation et PLFSS 2014, pendant les travaux, les ventes continuent
Les désignations hors-la-loi, les recommandations arrivent en assurance santé et prévoyance collective. Derrière les discours, les organismes se préparent et s'allient.
Il est donc arrivé ce fameux amendement que le secteur de l'assurance attendait. Un amendement déposé par le gouvernement lui-même, annoncé par un communiqué des ministères de la Santé et du Travail, histoire de commencer à en parler avant.
Tout ça pour un amendement sans surprise, adopté sur le tard par un vote impliquant moins de 15% des députés. La mobilisation souhaitée par Agea, la CSCA, la FNIM et autres n'aura dont pas eu beaucoup d'effets...
Lors de l'annonce de l'avis du Conseil constitutionnel, une bonne partie des professionnels de l'assurance santé, collective ou individuelle, se trouvait sous le doux soleil cannois pour le congrès Réavie. Lors de la plénière, seul espace mêlant officiellement journalistes et participants, l'annonce n'a pas provoqué de remous, tant nous étions tous certains de la suite qui se profilait et qui, sans coup férir, est arrivée.
Mais comme me confiait, dans un lieu neutre, un participant, "les affaires sont les affaires". Oui, les affaires sont les affaires et finalement, recommandation, désignation, migration et autres sont une opportunité de se transformer, de changer pour avancer. Avancer, bien sûr, vers de nouveaux partenariats : les IP auront besoin de distributeurs, les courtiers de contrats à placer. Qui va les réassurer ? Qui va pouvoir s'aligner sur les conditions de solidarité imposées dans l'amendement gouvernemental ? Qui va savoir répondre aux appels d'offres "en toute transparence" ?
La compétition, si acharnée qu'elle soit, va réserver des surprises, des ententes et des jeux d'influences qui mettront aux prises les acteurs traditionnels et, pourquoi pas, de nouveaux acteurs. Gérer les risques de la santé collective, faire de la prévention et mettre en avant un savoir faire de distribution, réassurer tout ce petit monde, être présent chez les TPE, suivre les retraités, les chômeurs, les familles et proposer des surcomplémentaires - dans un contrat qui reste solidaire sont autant d'atouts à mettre en avant.
C'est presque aussi simple et prévisible qu'un Paris - Nice en avion. Et même s'il y a quelques ratés et de grosses frayeurs, tout le monde peut s'en sortir indemne. A condition d'espérer et de (re)prendre le contrôle des opérations. C'est plus simple dans l'assurance que dans un avion.
L'Hebdomadaire News Assurances Pro reviendra le 7 novembre. D'ici là, les éditos seront publiés sur le site.
À voir aussi
Intermédiaires : Vincent Besneux, nouveau président de l’Orias
Intermédiaires : Lionel Bouquet, nouveau DG de CGPA
Courtage : Servyr s’offre ACNBC
Inflation : Où en est l’assurance ?