Les assureurs se battent à coup d'achats de mots-clés pour arriver sur cette sacro-sainte première page de résultats du mastodonte Google. La bataille, ici, est d'ordre financière. Et certaines compagnies lâchent plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois pour remporter le clic de l'internaute à l'issue de sa recherche, comme l'illustre le palmarès du budget des assureurs placé en première position du top 5 de cette semaine. Pour autant une étude News Assurances Pro nous montre que payer n'est pas gagner. Certains, à l'image de Direct Assurance dépensent peu chez Google, mais capitalisent beaucoup sur leur marque. Preuve que la publicité (traditionnelle) à la télévision à encore de beaux jours devant elle.
Ceux qui devraient aussi avoir de beaux jours devant eux, ce sont les comptes de la Sécu. Le déficit de la septuagénaire, selon les projections du gouvernement, devrait fondre comme neige au soleil d'ici à 2019. Et sans contribution supplémentaire des organismes complémentaires pour le prochain exercice. Car hormis un contrat labellisé senior et une modification à la marge de la loi Evin, le secteur de l'assurance a été finalement assez peu concerné par le PLFSS 2016.
Les assureurs sont en revanche très concernés par le big data, devenu au secteur ce que les résultats du bac sont à la presse, un marronnier. Et pour cause. Derrière cette révolution, troisième de notre top 5, se dessine une nouvelle approche de la relation client, moins orientée sur le profil de risque, mais plus sur le comportement des assurés. Une analyse quasi prédictive de son portefeuille pour mieux le défendre et éviter les résiliations. Un basculement vers l'anticipation de nature à déterminer les besoins des individus en matière d'assurance pour aller les conquérir. L'innovation consiste finalement à mieux comprendre son assuré et son futur client. C'est le retour du principe du client roi popularisé par les époux Boucicaut au 19e siècle.
En 4e place de notre classement hebdomadaire, il est aussi question d'époux, ou plutôt de futurs époux, à savoir Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale. Comme dans toute histoire d'amour qui démarre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes entre le groupe paritaire et la mutuelle. La distribution des rôles continuent à descendre verticalement vers la base. Reste à trouver un nom. Seule certitude, les mariés ne conserveront pas leur identité. Résultat : une partie de la dot sera utilisée pour installer la marque dans l'esprit du client.
Terminons ce top 5 par une infographie interactive, le portrait-robot du risk-manager version 2014. Il s'agit d'un homme de plus de 46 ans, polyvalent, à la fibre économie et gestion et travaillant plutôt dans une grande entreprise prête à lui verser un salaire compris entre 50k et 100k par an. Avis aux amateurs.
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