Les questions du big data, des réseaux sociaux ou des ressources humaines sont peu ou prou au centre des préoccupations des assureurs, d'après le cabinet Towers Watson.
Une enquête menée par le cabinet de conseil Towers Watson auprès de 533 cadres de compagnies d’assurances dans le monde révèle une assez faible considération et préparation des assureurs face aux enjeux émergents, à savoir les médias sociaux, le Big data et les questions des ressources humaines.
Pour l’ensemble des cadres du secteur, les exigences réglementaires (sur les fonds propres surtout) et la volatilité économique constituent les sujets les plus préoccupants à venir et ils s’estiment bien armés pour y faire face. Mais les assureurs se reposent, semble-t-il, un peu trop sur leurs lauriers.
Seuls 29% des sondés se disent préparés à intégrer les médias sociaux comme outil de pouvoir du consommateur. 32% vont utiliser l’émergence de nouvelles sources de connaissances et de données ou “big data”. Et seulement 33% vont accroitre significativement leurs intérêts au recrutement et à la fidélisation des talents.
"Si les assureurs n’incluent pas les tendances nouvelles et émergentes dans leurs priorités, on peut se demander s’ils accordent suffisamment d’attention à ce qui pourrait constituer les grands enjeux de demain dans le domaine de l’assurance", commente Julien Brami, Directeur du Département Assurance Vie chez Towers Watson France, cité dans un communiqué. "Il serait surprenant que le niveau des taux d’intérêt et l’incertitude économique soient encore les préoccupations les plus importantes dans 10 ans. Cela voudrait dire que le statu quo a pris le pas sur la créativité, la recherche de nouvelles perspectives et sur l’innovation de manière générale », tranche-t-il.
Les assureurs européens en panne d'imagination?
Les assureurs resteraient-ils dans leur tour d’ivoire ? L’enquête montre pourtant une approche plus engagée sur ces questions de la part des assureurs d’Asie et d’Amérique du Nord face aux assureurs européens pour les 5 ans à venir.
En Asie, les assureurs accordent comparativement plus d’importance au recrutement des talents et à l’impact des médias sociaux sur leur activité que ceux d'Europe. Et en Amérique du Nord, le big data et la question des phénomènes météorologiques extrêmes sont plus mis en avant.
Le big data, par l’exploitation des données clients, constitue pourtant un potentiel important en termes de rentabilité ou de compétitivité prix, insistent les auteurs de l’étude.
"Je pense personnellement que le monde de l’assurance a justement besoin d’un changement de cap radical, un changement qui valorisera considérablement l’image et la réputation de cette activité et dont le maître-mot doit être "l’initiative constructive", affirme Julien Brami, chez Towers Watson France.
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