Gérard Bekerman : "L'Afer n'est pas un banal actif cessible"

mercredi 20 janvier 2021
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Ce mercredi 20 janvier, l'Afer dévoilait le taux de rendement de son fonds euros. Son président est également largement revenu sur le cession d'Aviva France.

Alors qu'une liste de prétendants à la reprise d'Aviva France a été dévoilée lundi, l'Afer partenaire de l'assureur en assurance vie, tenait ce mercredi une conférence de presse. Il s'agissait pour l'association de dévoiler le taux de rendement de son fonds euros. Il s'établit ainsi à 1,70%, en baisse de 15 centimes par rapport à l'année dernière, malgré une reprise de PPB de 81M d'euros. Mais le président était surtout attendu sur le dossier brûlant de la cession d'Aviva France. EtGérard Bekerman de déclarer que « l'Afer a été satisfaite de son partenariat. Nous avons eu 760.000 enfants en un peu moins d'un demi siècle », tout en pointant un partenariat « convenable, mais pas à la hauteur d'un vrai paritarisme. Parfois ce sont deux monologues qui ont existé ».

Athora revient dans la course

Gérard Bekerman s'est alors allé à dresser le profil du partenaire idéal : « Ouvert sur l'international, solide financièrement, créateur de richesses et intégré au tissu industriel français ». Des cases cochées par le duo Allianz France et Athora. Ce dernier semble séduire le président de l'Afer alors même qu'il s'était fendu d'une tribune chez nos confrères des Echos contre la fuite de l'épargne dans les Caraïbes [la holding d'Athora est installée aux Bermudes, ndlr].

Mais depuis cette sortie, « Athora a revu sa copie. Allianz serait majoritaire dans cette opération et Athora aurait son siège en France », affirme Gérard Bekerman. Selon ce dernier, le contrat liant l'association à Aviva France impose à l'assureur de le consulter en cas de cession. « L'Afer ne transigera pas sur ses valeurs. Nous ne sommes pas un banal actif cessible et nous avons rappelé nos droits à notre partenaire », a souligné le président de l'Afer. Un point confirmé dans une déclaration d'Aviva PLC de ce jour : « Aviva explore différentes options pour Aviva France et aucune décision n’a été prise à ce stade. Aviva est bien consciente de ses responsabilités envers l’ensemble des parties prenantes d'Aviva France. Si une consultation s'avère nécessaire, Aviva consultera activement toutes les parties prenantes, y compris l'Afer et les instances représentatives du personnel concernées ».

Collecte nette négative

Parmi les « valeurs » brandies par Gérard Bekerman figure la défense du fonds euros. « En 2020, le fonds euros a subi des attaques parfois virulentes de certains assureurs. L'Afer a resisté aux tentations de limiter les versements sur les fonds garantis. Il est indécent de vouloir contester le fonds euros. Il n'est pas obsolète », estime-t-il, tout en rappelant que les unités de compte sont porteuses d'opportunités.

En 2020, 71.256 arbitrages ont ainsi été réalisés par les adhérents de l'Afer du fonds euros vers les unités de compte, pour 1.462Mds d'euros d'encours. Sur 2020, l'association a enregistré une décollecte de 1,1 milliard d'euros. Son encours s'établit à 54,4Mds d'euros.

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