Grands risques : Un nouvel assureur pour Réunion aérienne et spatiale
Selon nos informations, Réunion aérienne et spatiale accueille depuis le 1er janvier un nouvel assureur à son tour de table. La structure enregistre par ailleurs un exercice 2018 en dents de scie.
Aux côtés des trois (ré)assureurs historiques de la structure que sont MMA, SCOR et Generali, la volonté de diversification de Réunion aérienne et spatiale se poursuit. Un an tout juste après l'entrée du chinois PICC parmi ses compagnies mandantes, la société renforce encore son tour de table. Selon nos informations, Helvetia Assurances a rejoint le spécialiste du risque aérien et spatial depuis le 1er janvier 2019.
« L'arrivée d'Helvetia à notre tour de table n'est pas complètement nouveau pour certains de ses collaborateurs et dirigeants puisque l'assureur Suisse a racheté il y a quelques années Groupama Transport, entité qui portait la participation de Groupama dans la Réunion Aérienne jusqu'en 2012 », explique pour News assurances Pro, Christophe Graber, le président de la société.
Avec cette nouvelle entrée, la clé de répartition des capacités de souscription évolue donc au sein des deux marques commerciales de la structure - La Réunion aérienne (LRA) et La Réunion spatiale (LRS) - qui souscrivent les risques pour le compte des compagnies mandantes, à la fois actionnaires et membres du GIE. (voir ci-dessous)« Nous avons désormais un tour de table cohérent et stable avec cinq acteurs majeurs du marché. Même si nous n'avons pas un nombre de porteurs de risque idéal, cette répartition homogène avec des opérateurs qui savent travailler ensemble et qui géographiquement ne se font pas concurrence est essentielle », poursuit Christophe Graber.
Des hauts et des bas
Au-delà de l'arrivé d'Helvetia, Réunion aérienne et spatiale boucle un exercice 2018 en dents de scie. Du coté du risque aviation, LRA enregistre un montant de primes en hausse à 175,3M$ (contre 153M$ en 2017), dont 120,2M$ sur le marché des compagnies aériennes, 37,8M$ auprès des constructeurs et aéroports et 17,3M$ en aviation générale. Côté ratio combiné, ce dernier se dégrade de nouveau, passant de 95% à 117% sur un an. Sur ce risque, la société compte notamment sur le retournement du cycle tarifaire qui s'opère actuellement dans une situation de marché toujours dégradée.
Sur le risque spatial, l'année à été plus compliquée puisque LRS enregistre un niveau de primes en baisse à 13,5M$ (contre 21,5M$ en 2017) et un ratio combiné lui aussi dégradé à 81% contre 30% en 2017, année exceptionnelle de par sa faible sinistralité. De son côté, le marché spatial, largement surcapacitaire, ne connait toujours pas de redressements tarifaires.
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