Insurtech : Les start-up s'organisent sous la bannière Insurtech France
Une vingtaine de start-up lancent Insurtech France, un groupe d'échange et d'accompagnement qui vise également à défendre leurs intérêts vis-à-vis, notamment, des pouvoirs publics ou du régulateur.
Comme la nature, les insurtech ont horreur du vide. Or, force est de constater que leur représentation est atomisée entre des fédérations ou des syndicats professionnels de l'assurance et des organismes publics. « Aujourd'hui, nous n'avons pas de maison commune pour parler d'une seule voix », pointe Toufik Gozim, CEO d'Assurly, jeune pousse qui attend son agrément pour opérer comme compagnie d'assurance. C'est lors du premier confinement qu'Alexandre Rispal (Assurly), Philippe Mangematin (Seyna), Joël Bassani (JinnBee) et Toufik Gozim jettent les bases d'un club réunissant les insurtech.
Une nouvelle fédération dans l'assurance ?
Un peu plus de 6 mois plus tard, Insurtech France était né. Pour l'heure, il s'agit d'un club comptant 25 membres. « Nous n'avons pas encore de forme juridique propre car nous sommes en train de nous constituer », précise Joël Bassani. Mais l'une des 4 missions d'Insurtech France, en plus d'échanger, promouvoir et accompagner, est de fédérer. Il faut y voir une vocation de rassemblement, mais également les prémisses d'un regroupement visant à défendre les intérêts des insurtech face aux pouvoirs publics et au régulateur. « Nous n'avons pas vocation à nous positionner en concurrent de la FFA ou de Planète CSCA, mais plutôt en complément », souligne Philippe Mangematin, fondateur et directeur général de Seyna.
Avec Toufik Gozim, ils sont tous deux présidents d'Insurtech France. Alexandre Rispal et Joël Bassani, en sont les secrétaires. Pour l'heure, le club compte 25 adhérents représentant un peu plus de 150M d'euros de levées de fonds et 400.000 clients en France. Mais elle pourrait rapidement grandir. « Une dizaine de start-up nous ont fait part de leur intérêt pour rejoindre l'aventure », précise Alexandre Rispal, CRO d'Assurly.
Constitution de groupes de travail
C'est un jury qui donne son feu vert pour les adhésions. « Il faut que les candidats adhèrent aux valeurs d'Insurtech France », à savoir la transparence, l'éthique, l'utilité pour le secteur, le respect de la vie privée dans le traitement des données, l'accessibilité de leurs produits et l'ambition de rendre l'assurance plus simple.
Il est prévu que le club se réunisse toutes les 6 semaines. Des premiers groupes de travail devraient voir le jour sur les sujets de l'éthique et le distribution, de la tech for privacy ou encore du VC for equality.
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