Intermédiaires : Les inscriptions à l’Orias stagnent en 2022
INFOGRAPHIES – Avec un nombre d’intermédiaires inscrits à l’Orias à l’étale fin 2022, le registre a fait face l’an dernier à de nombreux défis informatiques et législatifs. Il indique aujourd’hui être « en ordre de marche ».
Avec 119.777 inscrits à l’Orias fin 2022 (contre 119.352 en 2021), le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance fait état d’« une stagnation » des structures enregistrées auprès de ses services. Cela après une hausse annuelle moyenne de 5% entre 2017 et 2020 et de 6% entre 2020 et 2021. Par conséquent, le nombre d’immatriculations (71.163 à fin 2022) suit également cette tendance comme le montre notre infographie ci-dessous.
Dans le détail, le nombre de MIA (mandataires d’intermédiaires d’assurance) - le plus gros volume d’intermédiaires immatriculés à l’Orias - stagne lui aussi sur l’exercice. « Nous observons un coup d’arrêt brutal sur cette catégorie alors qu'elle progressait de 9,6% chaque année entre 2017 et 2020 », note Jérôme Speroni, le secrétaire général de l’Orias. « On peut s’interroger sur l’impact réglementaire ou encore sur la maturité des MIA sur le marché, dans une période particulière pour les crédits couplés à l’assurance », ajoute-t-il.
Courtiers et agents généraux en progression
Si les courtiers et les agents généraux enregistrés progressent chacun de 1% sur l’exercice, ce sont les CIF (conseillers en investissement financiers) qui enregistrent l’une des plus fortes croissances (+6,4%) avec 6 360 immatriculés à fin 2022. « Cette progression reflète l’engouement pour les professionnels du conseil et la proximité », indique Richard Restuccia, président du registre.
L’Orias a également dressé le portrait-robot de l’intermédiaire en 2022. Il s’agit d’un homme, à 77,6%, âgé en moyenne de 49 ans. Avec une durée moyenne d’immatriculation de 5 ans et 4 mois, l’intermédiaire type occupe une activité d’assurance unique à 46%. À noter que le profil moyen cumule à 28% les activités d’IAS et d’IOBSP.
Réforme du courtage
La présentation des chiffres 2022 a également été l'occasion de revenir sur la réforme du courtage et ses conséquences sur les renouvellements des immatriculations début 2023. « 4.523 intermédiaires étaient soumis à la réforme du courtage pour une nouvelle inscription début 2023, soit 8 à 10% des 47.756 demandes* reçues par l’Orias », indique ensuite Jérôme Speroni. « 42% des demandes d’inscriptions émanaient d’entités qui n’avaient pas encore de code Orias ce qui montre un certain dynamisme chez les nouveaux entrants et cela veut surtout dire que les 58% restants ont complété leurs activités », ajoute le secrétaire général.
Le registre a précisé que seuls 89% des intermédiaires avaient renouvelé leur immatriculation à l’Orias début 2023, contre 95% en moyenne. « C’est un niveau correct même s’il y a un décrochage », lance Richard Restuccia. Ainsi au 1er septembre 2023, l’Orias enregistre 113.254 inscrits, contre 117.639 à la même période de 2022. « Nous aurions préféré éviter la saisine tardive au Conseil d’État. Cela aurait été plus simple, sans les retards au démarrage », ajoute Jérôme Speroni.
L’Orias en ordre de marche
Devant les difficultés enregistrées par le registre ces derniers mois, son président a surtout redit sa volonté d’être à l’écoute des professionnels du secteurs : intermédiaires, associations représentatives et autorités de tutelle. « Ces derniers mois n’ont pas été faciles, il y a eu des couacs mais les renouvellements se sont bien passés », insiste ce dernier.
Le patron du registre indique ensuite vouloir travailler à une meilleure communication et à mieux faire connaître l’organisme auprès du grand public. Saluant le travail et la mobilisation de ses équipes ces derniers mois, « l’Orias est en ordre de marche ! », a-t-il lancé pour conclure et rassurer les intermédiaires qui pourraient être inquiets.
*(inscriptions, suppressions / radiations, modifications)
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