Jérémy Sebag : "La vente dématérialisée doit rentrer dans les mœurs"
VIDEO - Face au coronavirus, Jérémy Sebag, président et co-fondateur de SPVie Assurances, explique à News Assurances Pro quelles sont les conséquences de la crise pour son entreprise. Confiné à son domicile, le dirigeant revient notamment en vidéo sur le bien-fondé de la vente à distance en cette période de crise.
Comme la très grande majorité des acteurs de l’assurance, le courtier SPVie Assurances est passé depuis quelques jours en PCA. Confinement oblige, le grossiste, qui vient de faire entrer Essling Expansion à son capital, a recours au télétravail, un dispositif déjà en place dans l’entreprise depuis plus d’un an « ce qui nous a permis de ne pas subir le dispositif et d’être productifs. Comme l’ensemble du Codir, je gère l’entreprise à distance et nous avons des contacts très réguliers avec nos équipes qui enregistrent depuis le début du confinement un taux de production parfois plus important que la moyenne. In fine, tous nos sujets avancent », explique Jérémy Sebag.
Même si SPVie Assurance a dû mettre certaines de ses activités moins vitales à l’arrêt, comme ses agences franchisées par exemple, « nous essayons de privilégier la prise de congés avant d’envisager le chômage partiel pour préserver l’activité de nos équipes. Notre business direct (hors fonctions support) est par exemple réduit, mais nos équipes aident celles de nos activités de gestion, notamment pour rassurer les clients », poursuit le dirigeant.
Demande de protection accrue
Alors que le courtier est l’un des principaux acteurs de la vente d’assurance à distance sur le marché, il constate une hausse des demandes de protection depuis l’arrivée du phénomène coronavirus en France.
« Concernant la vente à distance, nos courtiers partenaires, y compris à l’étranger, ont très vite pris en compte la notion de confinement avec l’adaptation de leurs activités en plateaux. Nous avons toutefois enregistré 3 jours d’activité très réduites, le temps de la mise en place du télétravail. Désormais tout est pleinement fonctionnel et nous gardons plus que jamais nos exigences de qualité, avec l’application de la stricte réglementation lors de la vente à distance », précise ensuite le dirigeant.
Les TNS sous-équipés
Depuis le début de la période de confinement et des mesures gouvernementales sur l’activité des entreprises, le grossiste fait état d’une baisse d’activité en IARD (environ 15% du CA du courtier). « Les entreprises sont figées. Si les quelques grands comptes que nous avons en portefeuille nous permettent de rester actifs, nous craignons des impayés qui impacteront notre chiffre d’affaires. L’avantage d’être un groupe diversifié comme le nôtre est de ne pas être trop impacté par cette branche ».
Si l’activité directe du courtier souffre aussi, SPVie se rattrape toutefois sur l’activité indirecte, notamment auprès des TNS.
Sortie de crise
Désormais, le courtier anticipe le retour à la normale dans les semaines qui viennent. « Nous devons nous préparer à une sortie de crise en deux temps avec une reprise économique en mode W. Les assurés et les entreprises vont d’abord redémarrer progressivement leurs activités, puis tout va dépendre du mois d’août. Les salariés du tertiaire dont les entreprises sont restées actives vont sans doute prendre des vacances alors que les industriels vont travailler pour combler les pertes de pouvoir d’achat. Une fois que tout le monde va repartir à pleine puissance en septembre, il faudra être prêts à faire face », prévient Jérémy Sebag.
Et le dirigeant de tirer les conséquences de cette période de confinement, notamment sur l’utilisation des outils digitaux pour la survie des intermédiaires.
« Cette situation nous a fait prendre conscience qu’il faut continuer à investir dans le digital et cela nous a permis d’accélérer certains projets. Nous avons notamment modifié notre « road map » produits et favorisé le dialogue clients via de nouveau outils », conclut-il.
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