Julia Popper : "Marsh veut augmenter ses revenus de 50% sur le middle-market"
INTERVIEW – Pour News Assurances Pro, Julia Popper, nouvellement nommée directrice middle-market, PME & Régions et membre du comex de Marsh France, revient sur son périmètre d’activité et sur les ambitions du courtier en matière de développement.
Pouvez-vous nous décrire les contours de votre nouveau poste ?
Je suis très fière d’entrer au comex de Marsh France, où j’évolue depuis 10 ans. Dans mon nouveau périmètre, je suis ravie de renouer avec le tissu local des PME, stratégique pour l’économie française, auquel nos bureaux en régions sont pleinement dédiés.
Ce sera l’occasion d’aller partout en France à la rencontre de clients qui ne sont pas des professionnels de l’assurance et à qui nous pouvons apporter au quotidien notre valeur ajoutée de courtier et conseil en risques.
Quel est aujourd’hui l’état de votre maillage régional ?
Il se compose aujourd’hui de 11 bureaux en régions. Après l’ouverture de Strasbourg et Montpellier en 2021, nous avons récemment fait grandir notre implantation dans les Alpes en ouvrant un bureau à Aix-les-Bains, aux côtés de notre bureau lyonnais qui compte 55 salariés.
Au total, avec nos bureaux à Lille (Nord), Metz et Strasbourg (Est), Orange, Bordeaux, Toulouse et Paris, ce sont près de 100 personnes dédiées à nos clients entreprises implantées en régions.
Quelles sont vos ambitions sur le middle-market ?
Nous avons l’ambition dans notre plan stratégique « Cap 2025 » d’augmenter nos revenus de 50% sur le middle-market. Parmi nos 3.500 entreprises en portefeuille, 1.700 sont des PME et nous souhaitons attirer 350 nouveaux clients sur ce segment.
Nous souhaitons surtout faire rayonner davantage les spécialités de Marsh France, comme par exemple notre capacité à gérer des sinistre complexes majeurs qui mettent en péril la survie de l’entreprise - en cyber notamment - ou encore notre expertise en aéronautique, secteur dans lequel de nombreuses entreprises spécialisées sont actives en province.
Aujourd’hui, nous ne nous interdisons aucun secteur ni activité et nous nous positionnons davantage comme « consultant en risques » pour aider nos clients dans la compréhension et la maîtrise de leurs risques.
Allez-vous renforcer vos synergies avec Mercer ?
C’est une de nos priorités. Un consultant Mercer est présent dans chacun de nos bureaux régionaux. Nous avons des objectifs de 'cross selling' et avons déjà initié un plus grand partage de nos bonnes pratiques.
Dans le cadre de notre projet interne « Ready », nous envisageons également des synergies avec nos autres sociétés sœurs Oliver Wyman et Guy Carpenter, notamment autour des enjeux liés au cyber, au climat ou à l’ESG. Sur le segment du middle-market, la technique et les spécialités font vraiment partie intégrante de notre boîte à outils.
Qu’en est-il du renforcement de vos équipes ?
Nous souhaitons évidement étoffer nos équipes middle-market, notamment sur les fonctions commerciales et techniques. Dans le contexte actuel où l’attractivité employeur et la rétention des talents sont clés, Marsh est une marque forte et l’entreprise dispose d’un vivier de personnes de qualité, passionnées, ce qui permet d’attirer des talents à Paris ou en région mais aussi de favoriser la mobilité interne avec une vraie diversité dans l’entreprise.
Plus globalement, quels sont les grands chantiers de Marsh France pour cette année 2023 ?
Nous avons 5 grandes priorités. La première est de poursuivre notre développement en gagnant la confiance de nouveaux clients. Nous venons de boucler l’exercice 2022 avec une croissance organique de 9% et une hausse de 22% de notre 'new business'.
Nous voulons également maintenir au plus haut notre obsession du service client pour conserver notre fort taux de rétention.
Notre troisième priorité consiste à renforcer encore notre leadership, par l’exemplarité et l’impulsion de notre direction et nos managers, pour faire rayonner nos valeurs auprès des salariés et des clients.
Nous souhaitons aussi améliorer encore le recueil et l’exploitation des données que nous gérons au quotidien. Notre projet interne en la matière, baptisé « Opex », doit nous permettre ainsi de mettre à disposition de nos clients des benchmarks pointus issus de nos bases de données mondiales.
Enfin, nous sommes convaincus que c’est en faisant croître les synergies au sein des quatre marques du groupe (Marsh / Mercer / Oliver Wyman / Guy Carpenter) que nous serons meilleurs ensemble.
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