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Justice / Escroquerie: Perquisitions à la Société Générale et au CIC dans le Var

vendredi 13 juillet 2012
Image de Justice / Escroquerie: Perquisitions à la Société Générale et au CIC dans le Var
Des perquisitions ont été effectuées vendredi matin dans des locaux de la Société Générale et du CIC à Toulon, dans le cadre de l'enquête sur une vaste escroquerie présumée aux placements financiers dans le Sud-Est, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Cette affaire, dans laquelle 38M d'euros ont été détournés aux dépens d'au moins 600 victimes dans le Sud-Est du pays, selon le parquet de Marseille, tourne autour d'une société toulonnaise de courtage en assurances, DO Conseil, dont la Société Générale était le principal partenaire financier. C'est la Société Générale qui avait alerté la justice de l'escroquerie présumée, dont le principal suspect, un courtier en assurances de 46 ans mis en examen en février par une juge marseillaise, s'était adossé à une filiale de la banque pour développer son activité de placements financiers. Même si les banques ne sont pas visées par l'information judiciaire à ce stade, les enquêteurs de la brigade financière de la PJ de Marseille s'intéressent au rôle qu'elles ont joué dans cette affaire, les perquisitions visant notamment à récupérer des dossiers de contentieux et à examiner des comptes, selon la même source. Dans cette affaire, la Société Générale a été assignée en juin pour « négligence » devant le tribunal de grande instance de Nanterre par un avocat parisien qui représente quelque 400 victimes. Me Nicolas Lecoq-Vallon réclame à la banque le remboursement de toutes les sommes investies en capital dans les faux placements vendus par DO Conseil. Selon lui, « la Société générale a facilité la fraude par sa négligence » et « commis des fautes contractuelles et délictuelles qui engagent sa responsabilité ». Un autre avocat de victimes, Me Jacques Gobert du barreau de Marseille, s'interroge lui sur la réalité des contrôles effectués dans cette affaire par la Société Générale et l'Autorité des Marchés Financiers. Le principal suspect, surnommé localement « le Madoff du Var », inconnu de la justice jusqu'alors, avait mis en place un système de cavalerie similaire, en effet, à celui de l'escroc américain. « Il prospectait des particuliers avec des placements à taux de rendement élevés, de 5 à 30%, et dès que l'un d'eux voulait se faire rembourser, les fonds étaient prélevés sur la trésorerie », c'est-à-dire sur l'argent déposé par les autres clients, avait expliqué le procureur de Marseille en février. De faux mandats de gestion et des relevés de situation fictifs lui permettaient d'abuser ses victimes, dont l'argent, censé être placé en assurances-vie ou en PEA, servait en réalité à acheter des biens immobiliers (villas en Floride, appartements à la montagne), des véhicules de luxe, des actions, etc. La justice avait saisi en janvier un total de 4,6M d'euros sur plusieurs comptes ouverts par le gérant de DO Conseil. Toulon, 13 juillet 2012 (AFP)

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