LPS / Gibraltar : La mise sous administration de MCE fait des remous

lundi 29 novembre 2021
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Mise sous administration financière par le régulateur de Gibraltar, MCE Insurance conteste cette décision. La compagnie, qui opère en LPS au Royaume-Uni et en Irlande, met en cause les méthodes du GFSC.

Ce qui aurait dû être une énième mise sous administration d’un assureur LPS enregistré à Gibraltar est en train de virer au règlement de comptes. Mise sous tutelle financière par la commission des services financiers de Gibraltar (GFSC), MCE Insurance Company Ltd. conteste la décision du régulateur.

Placée en redressement judiciaire le 19 novembre dernier, la compagnie, qui opère en LPS au Royaume-Uni et en Irlande (principalement en auto et deux-roues) met ainsi en cause les méthodes de la GFSC et dénonce "une vendetta" à son encontre. Dans les colonnes de plusieurs de nos confrères britanniques, Julian Edwards, CEO de MCE Insurance, évoque ainsi des "négligences" dans l’approche de l'administration du rocher.

Le dirigeant indique que sa compagnie, qui a cessé de souscrire toute nouvelle police le 5 novembre 2021, travaillait, depuis, au transfert de son portefeuille de Gibraltar vers un nouveau porteur de risques britannique "en toute transparence". Selon ce dernier, qui assure que MCE Insurance était solvable, l’assureur s'apprêtait même à s’engager avec un nouveau fournisseur de capacités dans les prochains jours. Il déclare également avoir présenté aux autorités financières un plan de transition avec une proposition de redressement de son SCR. Persuadé que le régulateur a agi en toute mauvaise foi, le dirigeant de MCE indique ainsi qu’il se prépare à déposer plainte contre la GFSC.

De son côté, l’administration financière de Gibraltar nie fermement ces accusations. Dans un communiqué, elle explique qu'"il convient de noter que pour qu'une ordonnance d'administration soit accordée (en vertu du Gibraltar Insolvency Act 2011), le tribunal doit être convaincu que la société est insolvable ou susceptible de le devenir". La GFSC précise qu'elle ne souhaite pas commenter davantage cette question réglementaire jusqu'à ce que les administrateurs fournissent leur rapport à la Cour suprême de Gibraltar dans les six mois suivant leur nomination.

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