Marché : UniRé réfléchit à fusionner ses mutuelles

jeudi 29 juin 2023
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Selon nos informations, UniRé Assurances réfléchit à faire évoluer sa structure juridique en fusionnant les mutuelles régionales qui la composent. Un des quatre adhérents de l’union pourrait quitter le groupement mutualiste à l’issue de ce rapprochement.

Depuis un an, UniRé traverse une passe compliquée, entre contrôle ACPR, crise de gouvernance et arrêt d’activités. Après avoir stoppé fin 2022 trois de ses principaux programmes (Risques immeubles, risques industriels et RC Décennale), l’union qui réassure les quatre mutuelles régionales qui la composent (Optim’Assurance, Bresse Bugey, Val de Saône Beaujolais et la Smab) s’est ainsi coupé de près de 75% de son chiffre d’affaires.

Dans ce contexte, l’ex-UMR est à la recherche depuis début 2023 de solutions lui permettant de rester opérationnelle. Cette dernière aurait ainsi engagé ces derniers mois des discussions avec plusieurs acteurs du marché dont SMABTP, Aréas Assurances ou encore Monceau Assurances. Selon les informations de News Assurances Pro, UniRé réfléchirait désormais à fusionner ses mutuelles membres afin de peser davantage. Plus précisément, l’Union mutualiste de réassurance deviendrait une seule et même entité juridique : une société mutuelle d’assurance (SMA).

Cette décision, qui fait l'objet d'une demande d’agrément auprès de l’ACPR avec effet rétroactif au 1 janvier 2023, aurait été votée au dernier conseil d’administration d’UniRé, à une exception près. En effet, toujours selon nos informations, la Mutuelle d'Assurances Val de Saône Beaujolais se serait opposée à ce projet de rapprochement.

Première étape

Dans la foulée, cette future mutuelle d’assurance unique pourrait ainsi changer de nom, avec, selon plusieurs sources, le transfert de son siège social actuel vers celui de la Smab (le plus gros apporteur de l’union) à Dijon, à l’issue de la fusion. Surtout, ce rapprochement entre mutuelles adhérentes pourrait n’être qu’une première étape de consolidation avant que la nouvelle entité puisse solliciter ensuite d’autres acteurs mutualistes plus conséquents sur le marché.

Si des questions autour de la gouvernance de cette future structure se posent encore, d’autres interrogations demeurent, notamment autour d’Uni’téa Groupe, le courtier captif d’UniRé, dont le capital est détenu à 93% par l’union et ses mutuelles adhérentes.

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