Selon un baromètre de MetLife, seulement 46% des travailleurs non salariés disposent d’une couverture prévoyance. Leur taux d’équipement demeure faible malgré la pandémie et la réforme sur les indemnités journalières des professions libérales.

Le niveau de sensibilité des professionnels indépendants sur les risques prévoyance reste faible, selon le baromètre réalisé par CSA pour MetLife auprès de 400 travailleurs non salariés et dirigeants de TPE. La pandémie et la réforme sur les indemnités journalières des professions libérales n’a rien changé sur le regard que portent les indépendants sur les risques décès, invalidité et arrêt de travail.

Plus de la moitié des TNS s’estiment bien protégés par leur régime obligatoire en cas de décès, 47% pour l’invalidité et 46% pour l’interruption temporaire de travail. 46% des TNS déclarent disposer d’un contrat de prévoyance, contre 48% en 2020. Cette légère différence est peu significative, selon les auteurs de l’étude, d’autant plus que le nombre de TNS a augmenté.

Sans surprise, le taux d’équipement augmente en fonction du niveau de revenus. Ainsi, ce taux est de 39% pour les TNS qui gagent moins de 40.000 euros par an. Il grimpe à 61% pour ceux qui gagent plus de 60.000 euros et atteint 63% pour ceux qui gagnent plus de 60.000 euros.

La réforme sur les IJ des professions libérales

La réforme sur les indemnités journalières des professions libérales a eu pour l’heure peu d’impact sur leur couverture prévoyance privée. Uniquement 6% des TNS ont souscrit un contrat prévoyance individuel suite à cette réforme, soit 13% des entrepreneurs équipés en septembre. En revanche, 43% des TNS qui ont entendu parler de la réforme envisagent de souscrire une couverture. La réforme a donc permis une prise de conscience même si cela ne se traduit pas encore par une augmentation des ventes. Seuls 45% des indépendants interrogés avaient entendu parler de cette réforme.

Quid de la crise covid ? Selon l’étude de Metlife, elle a conduit 14% des personnes interrogées à examiner en détail leur couverture du régime obligatoire et à 6% d’entre elles à souscrire un produit de prévoyance privé. Malgré ce faible taux de souscriptions, 23% des sondés envisage de s'équiper en prévoyance suite à la pandémie.