INFOGRAPHIE - La veille de la constitution du groupe MGEN-Istya-Harmonie, la Mutuelle générale de l’Education nationale enregistre une baisse de son résultat net pour la deuxième année consécutive. En 2014, le bénéfice atteignait 21,7M € et fin 2016 il n'était que de 12,4M €, soit une baisse de 42%.
En 2016, la MGEN enregistre une activité à la hausse et un résultat net à la baisse. Le chiffre d'affaires progresse de 5% et s'établit à 2,41 Md€, mais en revanche le résultat net recule d'environ 34% en une année et s'établit à 12,4 M€ (en 2015 il était de 18,8 M€). En deux ans, le résultat net a reculé de 42%. « Ce résultat est impacté par la fusion avec la MGET, l'intégration des effectifs et les restructurations nécessaires », a commenté brièvement Isabelle Hébert, la nouvelle directrice générale de la MGEN, lors de la conférence de presse qui a suivi l'assemblée générale.
Selon la mutuelle, la croissance de l'activité s’explique par une croissance interne mais également par l’intégration des adhérents de la MGET et par la dynamique consécutive au lancement de la gamme d’offre MGEN Santé Prévoyance. « L'augmentation tarifaire de début 2016 a également eu un impact sur l'augmentation du chiffre d'affaires », indique Isabelle Hébert.
Le groupe MGEN, qui fêtait en 2016 ses 70 ans, s'est fixé un nouveau plan stratégique nommé « MGEN demain ». Le groupe veut garantir la solidité de son modèle économique en travaillant notamment sur la performance opérationnelle de ses établissements sanitaires et médico-sociaux. La croissance est également un des axes stratégiques de la mutuelle, une croissance qui passera par « le développement vers de nouveaux territoires, le multi-équipement et la diversification vers les contrats individuels », selon Isabelle Hébert.
L'adhésion au nouveau groupe MIH
En septembre prochain le groupe MGEN participera à la constitution du groupe MIH (MGEN-Istya-Harmonie), dont le nom définitif n'a pas encore été annoncé. « La recherche d'un nom est toujours un exercice compliqué. Nous allons annoncer le nom au moment où on va lancer vraiment le groupe... Mais rassurez-vous, ça ne s'appellera pas MIH », affirme Roland Berthilier, le nouveau président de la MGEN.
« Nous avançons vers une vision convergente des réseaux des soins, à la fois vers des réseaux existants et du potentiel développement de nouveaux réseaux », affirme Isabelle Hébert. Le nouveau groupe mutualiste prévoit également de conclure « des accords conventionnels avec d'autres professionnels de santé pour trouver des accords gagnants-gagnants », complète Roland Berthilier.
Chaises musicales
Comme l'avait annoncé en février dernier, Thierry Beaudet a quitté la présidence de la MGEN pour en devenir vice-président. Il sera également candidat à la présidence du futur groupe mutualiste MGEN-Istya-Harmonie. Roland Berthilier le succède à la présidence de la MGEN. Jean-Louis Davet, jusqu'à présent directeur général de la MGEN, quitte également son poste pour briguer celui de directeur général délégué du futur groupe MIH. Isabelle Hébert devient ainsi directrice générale de la MGEN.Réaction au résultat du référencement
Un autre sujet d'actualité qui concerne directement la MGEN est celui du résultat du référencement du ministère de l'Education nationale. Trois organismes assureurs ont été référencés : la MGEN, CNP Assurances et Intériale-Axa pour prendre en charge la couverture santé et prévoyance des fonctionnaires. Roland Berthilier, le nouveau président de la MGEN a vivement réagi à cette décision : « C'est pour nous incompréhensible qu'un ministère, sous couvert d'une mise en concurrence, détricote les solidarités qui ont été patiemment tissés pendant 70 ans », s'est-il insurgé . « Ce qui a été proposé dans le cahier des charges, était plus assurantiel que mutualiste, supprimant ainsi un certain nombre de droits, notamment sur la couverture des retraités en ce qui concerne la prévoyance et la dépendance », a-t-il dit.
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