Thierry Beaudet a du souci à se faire. La voie royale ouverte par sa candidature unique à la présidence de la Mutualité française pourrait finalement être semée d'embûches. Philippe Mixe réfléchit sérieusement à se lancer dans la bataille pour succéder à Etienne Caniard.
Tout le monde voyait déjà Thierry Beaudet prendre la succession d'Etienne Caniard à la présidence la Mutualité française. Seul candidat en lice, les dés semblaient jetés malgré les réticences de certains sur le cumul des mandats. Mais rien n'est jamais facile à la FNMF. Car voilà que surgit du diable vauvert, un nouveau chevalier blanc du mutualisme, défenseur du « small is beautiful », face au représentant de l'éléphantesque futur MGEN/Harmonie. Philippe Mixe songerait en effet à faire acte de candidature.
« Il faut un candidat pour les petites structures, pour contrer les gros qui veulent un mutualisme qui s'apparente de plus en plus à du capitalisme », nous confie-t-il. L'homme se verrait bien revêtir cet habit et rassembler tous les déçus de la FNMF autour de sa personne. « Le temps de l'élection doit être le temps du débat et une seconde candidature est la bienvenue », lance un adhérent de la Mutualité française. Du côté de Philippe Mixe, le slogan de campagne serait même déjà prêt : « Liberté, égalité, mutualité ».
Et la Fnim dans tout ça ? Elle pourrait rejoindre la FNMF au sein d'une Union de groupe fédéraliste (UGF). Deux pôles seraient alors constitués : Le PFG pour Pôle fédéraliste des gros, et l'AFP pour l'Association fédéraliste des petits. Chacun des deux aurait le même poids dans le vote, sous le principe d'un pôle - une voix mais avec un fonctionnement d'un membre une voix au sein des pôles, au prorata du nombre de personnes protégées ainsi que du ratio de solvabilité. Enfin, chaque pôle bénéficierait d'un droit de véto.
Rue de Vaugirard, c'est l'effervescence. Etienne Caniard précise qu'il ne prendra pas position. « Je ne prendrai pas position ». Thierry Beaudet ne fait pas de commentaires pour le moment : « Je ne fais pas de commentaires pour le moment ». Et Jean-Martin Cohen-Solal ne comprend pas le choix de Philippe Mixe : « Je ne comprends pas le choix de Philippe Mixe ». Pour le président de la FNIM, la simple tenue du débat le réjouit : "Dès qu'il faut contester, je suis comme un poisson dans l'eau".
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