Prévention : VerbaTeam veut démocratiser le bilan de santé

mercredi 21 février 2024
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VerbaTeam, filiale du groupe Axa, souhaite démocratiser le bilan de santé en entreprise jusqu’à présent réservé aux cadres dirigeants.

En matière de prévention santé, le bilan de santé n’est pas une nouveauté. Les entreprises offrent traditionnellement un check-up de santé approfondi aux cadres de direction comme un privilège lié à leur fonction.

VerbaTeam, filiale du groupa Axa qui commercialise des services de prévention santé en entreprise, pense qu’il y a un intérêt à élargir les bilans de santé à tous les salariés et à le présenter comme un avantage social. « L’innovation réside dans la démocratisation des bilans de santé. Nous arrivons aujourd’hui à concevoir des offres modulables en termes de budget. Les grandes entreprises et les administrations commencent à lancer des appels d’offres importants, même au niveau mondial, dans le cadre de programmes de care, sur des questions de parentalité, d’aidance, à destination des femmes. L’important est d’identifier les segments prioritaires pour chaque organisation », déclare Géraldine Mandefield, fondatrice et dirigeante de VerbaTeam.

Le terme « bilan santé » est très générique et peut contenir des examens de santé plus ou moins approfondis. Le coût d’un bilan peut aller de 300 à 2.000 euros. Le premier niveau consiste à faire un « bilan hybride », contenant un questionnaire en ligne sur le mode de vie, suivi d’un dépistage, d’une prise de sang dans le lieu de travail ou en laboratoire et d’un coaching. Le bilan de santé le plus abouti intègre de l’imagerie médicale et de la biologie et son coût peut atteindre 2.000 euros. « Notre parti pris est de donner le champ des possibles en fonction du budget et des cibles. Le bilan le plus fréquent s'adresse aux salariés de plus de 50 ans. A cet âge, le risque de santé est plus élevé. Il s’agit donc de faire du dépistage et de favoriser la prise de conscience sur l’impact du mode de vie sur la santé », explique la fondatrice de VerbaTeam.

Quel ROI ?

Pour l'entreprise, le retour sur investissement du bilan de santé se calcule en termes d’image de l'entreprise et d’engagement des collaborateurs. « À la suite d’un bilan de santé, on arrive à détecter des cancers de la peau et des pathologies cardiaques, avec un bénéfice évident sur le risque prévoyance de l’entreprise », souligne Géraldine Mandefield. Souvent, le bilan permet également de sensibiliser les salariés sur l’importance de faire les dépistages organisés par les pouvoirs publics, comme celui du cancer de sein, dont le taux de dépistage n’a pas dépassé 45% en 2022.

Pour Verbateam, l’entreprise est le bon endroit pour véhiculer des messages de prévention. Dans une entreprise cliente du secteur financier, la filiale d'Axa a effectué le bilan de santé auprès de 40% des salariés en deux ans et espère atteindre les 50-60% à la fin du programme qui dure 4 ans. Dans une autre entreprise spécialisée dans la distribution, le taux d’adhésion monte à 40% auprès des populations ouvrières contre 10 à 15% auprès de la population administrative. Cela démontre l'intérêt du service en matière d'accès aux soins.

Interrogée sur les liens entre VerbaTeam et les assureurs, Géraldine Mandefield indique qu'elle ne travaille pas particulièrement avec les entreprises couvertes par Axa France. La société de services souhaite dialoguer directement avec les entreprises, dans le cadre des budgets destinés à la diversité, à l’inclusion et à la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).

VerbaTeam travaille également avec les branches professionnelles dans le cadre du degré élevé de solidarité. Géraldine Mandefield n’exclut pas la possibilité de travailler en complémentarité avec les dispositifs de prévention des assureurs santé et prévoyance. « Même si l’assureur n’a pas les moyens de financer les bilans de santé, il peut proposer le questionnaire de prévention en ligne », envisage la fondatrice de VerbaTeam.

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