Protection juridique : CFDP lance un service basé sur ChatGPT

mardi 5 septembre 2023
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CFDP, le spécialiste de la protection juridique, lance un nouveau service d’information juridique basé sur l'intelligence artificielle générative ChatGPT.

CFDP pense que l’intelligence artificielle générative va profondément transformer son métier d'assureur en protection juridique. CFDP en est convaincu et a constitué un comité spécifique sur l’IA au sein de l’entreprise auquel participe le directeur général.

A compter du 20 septembre, ses assurés et courtiers partenaires auront accès à @del’IA, un nouveau service d’information juridique qui répond aux questions dans tous les domaines du droit et permet d’obtenir des réponses instantanées basées sur des sources juridiques.

L’assureur a travaillé avec la legaltech Aïkan pour concevoir un outil construit sur une architecture ChatGPT, enrichi avec une base de données juridique publique (Légifrance) et avec des bases de données privées conçues par Aïkan.

Favoriser l'autonomie des assurés

CFDP propose depuis longtemps à ses assurés individuels et professionnels la possibilité de se faire accompagner par un juriste et également de consulter en accès libre des informations juridiques en ligne, en toute autonomie. « Aujourd’hui, le recours à l’information juridique en libre-service est encore faible. J’ai la conviction que grâce à ce nouvel outil et cette intelligence artificielle générative la consommation va augmenter significativement, déclare Jean-Christophe Legendre, directeur innovation de CFDP. Ce qui est nouveau c’est la capacité pour l’IA de générer du texte à partir d’une question juridique ».

Par exemple, « Je suis marié sur le régime de la communauté, quelles sont mes obligations en cas de divorce ? », « Mon voisin a construit un mur de deux mètres de haut, a-t-il le droit ? », « Je souhaite me séparer d’un salarié protégé, quelles précautions dois-je prendre ? ».

Quel avenir pour les juristes ?

Les 150 juristes de CFDP vont-ils être remplacés par l’IA ? Pour Jean-Christophe Legendre, « ce qui compte c’est la qualité de la question. Comme ChatGPT, l’outil permet de préciser sa demande et de se faire accompagner par un juriste pour bien formuler la question. En situation de litige, par exemple, @del’IA propose des modèles de courrier, mais l’assuré aura besoin d’un accompagnement pour traiter les litiges complexes ».

Pour les juristes, @del’IA représente un gain de temps dans la recherche des décisions de justice. Ils vont ensuite faire un travail d’approfondissement. Selon Jean-Christophe Legendre, « l’IA c’est plus qu’un projet parmi d’autres. Elle va irriguer tous nos projets et on va devoir s’organiser pour profiter de ses avantages. L’idée est de permettre à nos juristes de gagner en productivité et en efficacité afin qu’ils passent plus de temps avec les assurés ».

Estimer l'indemnisation grâce à l'IA

Mis à part le partenariat avec Aïkan, les juristes de CFDP utilisent Case Law Analytics, un outil qui permet d’estimer les indemnités en cas de sinistre. Par exemple, après un sinistre corporel avec un tiers, l’outil est en mesure d’analyser le rapport du médecin expert qui évalue les différents types de préjudices (corporel, de douleur, sexuel, économique…) et de calculer le montant de l'indemnisation à laquelle l’assuré peut prétendre. Pour ce faire, l’outil analyse les décisions de justice similaires des 30 Cours d’appel de France. « C’est comme si on se mettait dans la tête d’un juge », illustre Jean-Christophe Legendre. L'utilisation récente de cette IA dans un litige a permis d'obtenir un niveau d’indemnisation supérieur et de raccourcir la durée de négociation avec l’assureur, selon CFDP.

Case Law Analytics permet également de calculer le niveau d’indemnisation en cas de licenciement, en fonction de la situation particulière du salarié. L’outil produit un rapport basé sur des décisions similaires de la Cour d’appel. En fonction du montant d’indemnisation estimé, le salarié peut ainsi juger s’il vaut la peine d’aller en justice ou bien s’il est préférable de négocier à l'amiable avec l’employeur afin de ne pas devoir payer les frais d’avocat.

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