PSC des fonctionnaires : La MGEN souhaite réduire 20% des effectifs

Pour faire face à la réforme sur la protection sociale complémentaire des fonctionnaires, le groupe MGEN s’est fixé comme objectif de réduire ses coûts de 250 millions d’euros par an. La mutuelle va réduire 20% de ses effectifs d’ici 2027.

Selon nos informations, la direction de la MGEN a annoncé aujourd’hui aux organisations syndicales les impacts sociaux de son plan de transformation « MGEN Demain ». Au cours d’une réunion de CSE central, la direction a annoncé sa volonté de réduire de 20% la masse salariale des activités assurance de MGEN à horizon 2027.

250M d'euros d'économies par an

Le passage d’un modèle d’assurance individuelle vers un modèle d’assurance collective oblige la mutuelle à réduire ses coûts de fonctionnement. Elle s’est donc fixé comme objectif de réduire ses coûts de gestion de 250 millions d’euros par an.

La direction souhaite que l’effort soit collectif et concerne toutes les directions : le siège, la DSI, les centres de gestion, le réseau et la direction commerciale. Pour y parvenir, la direction envisage de s’appuyer sur une réorganisation importante et l’industrialisation des proccessus.

Fabrice Heyriès, le directeur général de la MGEN, a garanti aux syndicats qu’il n’y aura pas de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). La mutuelle compte s’appuyer sur le turn-over, la baisse du recours à des salariés en CDD, des départs naturels non remplacés et la baisse du nombre de détachés de l'Éducation Nationale appelés "militants permanents".

Des économies sur les SI

Aujourd’hui, les coûts informatiques pèsent lourd sur les frais de gestion de la mutuelle, qui utilise et entretien ses propres outils. Dans le cadre de son plan de transformation, la MGEN a prévu de basculer progressivement vers le logiciel de Cegedim pour la gestion des contrats collectifs, ce qui devrait lui permettre de faire des économies sur le poste SI.

Par ailleurs, la direction a annoncé aujourd’hui des discussions avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) afin d’adopter le système d’information de la Cnam et de la MSA pour la gestion du régime obligatoire. Aujourd’hui, la MGEN dispose de son propre SI pour gérer le régime obligatoire, ce qui induit d’importants coûts de maintenance.