L'assurtech Ramify souhaite démocratiser la gestion de patrimoine en ligne tout en optimisant la fiscalité des épargnants. 

La jeune startup Ramify, co-fondée par Olivier Herbout et Samy Ouardini, deux anciens étudiants de CentraleSupélec, souhaite digitaliser et démocratiser la gestion de patrimoine tout en se démarquant. « Nous voulons donner accès à des solutions d’investissement pour tous, tout en incluant une réflexion fiscale personnalisée », explique Samy Ouardini, co-fondateur de Ramify.

Lancée en septembre dernier, Ramify propose trois approches d'investissement, toutes personnalisables. La première accueille les épargnants dès 1.000 euros et permet de profiter d’une assurance vie ou d’un PER, dont la gestion est confiée à l’assureur lyonnais Apicil. La deuxième offre inclut, quant à elle, la possibilité d’investir sur des SCPI avec un minimum de portefeuille de 5.000 euros. Enfin, la troisième offre propose un investissement private equity, accessible dès 50.000 euros d’encours. Pour les profils intéressés par les SCPI et le private equity, Ramify s’engage à contacter par téléphone le client afin de le mettre en relation avec un professionnel. Pour ceux qui le souhaitent, la jeune start-up a d’ores et déjà mis à disposition de certains profils d’investissement la cryptomonnaie.

Fiscalité personnalisée

« Ramify a été pensée multiproduits, on veut être une plateforme ‘taxes et investissements’, incluant la réflexion fiscale au sein de l’allocation d’actifs », explique Samy Ouardini. Pour en venir à ses fins, Ramify a mis en place une stratégie d’optimisation en se basant sur un algorithme pensé par les neuf ingénieurs qui composent l’équipe de la jeune compagnie. « Nous sommes très peu nombreux sur le marché à tenter d'innover via des canaux différents que le marketing et la communication. Chez Ramify, nous prenons le temps de construire un produit sur une vraie expertise, transparente et de très bonne qualité », ajoute le co-fondateur.

Au niveau de la tarification, la jeune pousse profite de sa position digitalisée pour proposer des prix au rabais. Ils ne dépassent pas 1% de frais de gestion annuels. Le co-fondateur a tout même précisé qu’il s’agit jusque-là, d’une offre de lancement. Dans un futur proche, Ramify compte se rapprocher du prix du marché appliqué par ses concurrents, soit environ 1,6%.

Cibler les 28-55 ans et les entreprises

Avec environ 200 contrats en poche, Ramify souhaite aujourd'hui se concentrer sur les jeunes actifs de 28 ans à 55 ans. Le marché de l’épargne salariale est un secteur sur lequel elle se penchera, sans en oublier son approche individuelle. « En s’intéressant à l’épargne salariale, nous voulons faire d'une pierre deux coups en proposant des contrats collectifs, ainsi que des individuels à ceux qui le souhaitent », explique Samy Ouardini.

Pour Ramify, obtenir un agrément n’est pas à l’ordre du jour. Avec un statut de courtier, la compagnie espère conclure une levée de fonds dans les mois à venir afin de « tripler les effectifs » qui comportent à l’heure actuelle une douzaine de salariés.