Le réassureur français Scor est « plus optimiste » que ses concurrents quant à l'état actuel du marché de la réassurance, a déclaré dimanche Victor Peignet, directeur général de la branche non-vie du groupe, en marge des Rendez-vous de septembre à Monaco.
Les Rendez-vous de septembre sont le grand rassemblement annuel où se retrouvent assureurs et réassureurs pour commencer à négocier les renouvellements de contrats qui interviendront au début de l'année suivante. « Nous étions déjà plus optimistes l'an dernier et nous avions raison », a lancé M. Peignet lors d'une conférence de presse.
« Nous ne partageons pas cette vision très pessimiste qui voudrait que tout s'écroule, que nous soyons une industrie qui s'avère incapable de contrôler son destin », a-t-il ajouté. Depuis plusieurs semaines, la plupart des acteurs du secteur, ainsi que les agences de notation, font état de surcapacités sur le marché de la réassurance, combinée à une demande stagnante de la part des assureurs, qui poussent les prix à la baisse.
« La situation n'est pas facile, (...) il y a de la pression sur les prix », a reconnu M. Peignet, tout en estimant que la branche non-vie de Scor (Global P&C) reste en mesure d'assurer sa contribution aux objectifs du groupe sur le plan des bénéfices. Pour M. Peignet, malgré l'arrivée de nouveaux entrants, le secteur de la réassurance se caractérise toujours par un faible nombre d'acteurs en mesure de peser sur le marché et sur les prix.
Ces nouveaux entrants « n'ont pas d'impact sur le marché », a affirmé le patron de l'une des trois principales branches du groupe, avec la réassurance vie et la gestion d'actifs. « Leur volume de primes est tellement faible qu'aucun d'entre eux n'atteint l'équilibre », a-t-il assuré. Au terme des renouvellements de juillet, Scor est parvenu à faire augmenter ses tarifs de 1% en moyenne.
Monaco, 12 sept 2010 (AFP)