Réseaux : Les opticiens relancent le débat pour la présidentielle

mardi 20 mars 2012
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La Fédération nationale des opticiens de France (FNOF) a adressé mardi une lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle dans laquelle ils mettent en cause les réseaux mis en place par les organismes complémentaires.

Les réseaux d’opticiens ne sont pas pour plaire à tous les professionnels de santé. La Fédération nationale des opticiens de France (FNOF) l’a encore fait savoir en adressant une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle, dans laquelle ils alertent sur une « santé visuelle à deux vitesses ».

La FNOF évoque « d'un côté, des assurés qui choisissent leur opticien en qui ils ont confiance et qui ont accès à tous les produits disponibles sur le marché y compris les plus innovants », et « de l'autre côté, des assurés qui sont contraints par leur organisme complémentaire santé de se rendre chez un opticien du réseau qui ne peut leur proposer qu'une sélection limitée de produits ».

« Nous condamnons cette dérive qui remet en cause le principe de libre choix du praticien, qui détruit la relation de proximité et de confiance entre le patient et son professionnel de santé et qui rend impossible tout suivi », poursuit-elle. Mais selon elle, « cette dérive n'est pas inéluctable. La liberté de nos concitoyens de choisir de plein gré de consulter leur opticien doit être réaffirmée et préservée ».

Des précédents judiciaires 

Alain Afflelou avait assigné en justice la MGEN  pour distorsion de concurrence. Les organismes complémentaires avancent que les réseaux permettent une meilleure prise en charge financière de l'assuré. Un arrêt de la Cour de cassation de mars 2010 avait néanmoins donné tort à la MGEN.

Une étude récemment menée par la Centrale des opticiens, qui regroupe des professionnels agréés ou non, avait également remis en cause l’utilité des réseaux, montrant que si l’information sur l’existence des réseaux progresse, c’est au profit des assurés qui choisissent de ne pas s’y rendre.

La Cour européenne de justice (CEJ) a également été saisie de cette question. Des tribunaux français ont préféré ne pas se référer à l'arrêt de la Cour de cassation mais attendre le résultat de la saisine de la CEJ.

 

 

 

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