AGCS France signe une année marquée par un léger recul des primes brutes et une stabilité des primes nettes. La filiale française va également fusionner avec le groupe AGCS.
AGCS (Allianz Global Corporate & Specialty), spécialisé sur les grands risques au sein du groupe Allianz, continue de gagner du poids.
En 2012, le chiffre d’affaires dépasse les 5Mds d’euros à 5,3Mds. Le groupe a doublé de taille en quatre ans, a fait valoir Thierry van Santen, directeur général d’AGCS France, au cours d’une conférence de presse, vendredi 1er mars. En revanche, le résultat opérationnel apparaît en retrait à 420M d’euros en 2012 contre 549M en 2011 qui avait été marqué par des éléments exceptionnels.
La branche française d’AGCS reste, elle, encore assez vulnérable, ne pouvant se mettre à l’abri si un événement exceptionnel et d'importance touchait ses clients. Alors que l’année écoulée n’a pas vu de catastrophes naturelles majeures, AGCS France a présenté en 2012 un ratio combiné de 94-95%, trop élevé en cas d’événement grave. Selon les dirigeants, les provisions demeurent encore insuffisantes pour se prémunir d’un coup dur.
Ainsi, pour l’exercice 2013, AGCS France doit fusionner avec le groupe AGCS AG afin de bénéficier du parapluie financier du groupe et se préparer aux exigences de Solvabilité II. Une nouvelle structure sera créée sous le nom d’AGCS SE. Il s'agira, pour la dernière filiale européenne de AGCS AG de devenir une succursale, comme c'est le cas dans les autres pays d'Europe.
Recul des primes brutes, stabilité des primes nettes
En 2012, AGCS France a vu son chiffre d’affaires brut reculer de 10M d’euros passant de 650M en 2011 à 640M d’euros l’année passée. Les primes nettes (primes brutes sans réassurance, pools et captives) restent, elles, stables à 378M d’euros en 2012 contre 377M en 2011. AGCS France sort un bénéfice de 71M d’euros.
La filiale française a souffert sur sa branche maritime (18% du portefeuille en 2010) où les naufrages dans le monde en 2012 sont repartis à la hausse. Les sinistres spectaculaires du Costa Concordia en début d’année et du Napoléon Bonaparte en fin d’année ont signé une annus horribilis. "Le maritime reste une branche difficile, souvent dans le rouge, où peu d’acteurs s’en sortent", commente Thierry van Santen. Après un léger frémissement après l’accident du Costa Concordia, les primes ne devraient pourtant pas décoller sur le marché tout comme pour la branche dommage (35% du portefeuille en 2010) où le résultat est en baisse et les prix à des niveaux bas. En RC (22% du portefeuille), AGCS France est en-dessous de ses objectifs à cause d’une concurrence difficile. AGCS France retrouve le sourire sur ses lignes financières et l’aéronautique, plus performantes.
Mais AGCS groupe estime avoir encore beaucoup de potentiel de croissance. "Créée en 2006, le groupe reste encore jeune et va désormais mettre le turbo, là où il y a de la croissance, sur les émergents pour accompagner nos clients et pour faire profiter notre expérience aux groupes locaux. Depuis un an, AGCS France se tourne pleinement vers cet horizon, le Brésil, Japon, Hong Kong, Singapour, Russie, Maghreb…", explique Thierry van Santen, DG d’AGCS France. Un horizon plus dégagé.
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