Avec un bénéfice net et un chiffre d’affaires en hausse, CNP Assurances enregistre une bonne année 2013, portée notamment par son activité au Brésil. Concernant le renouvellement de son partenariat avec BPCE qui doit s'achever fin 2015 sur la distribution de produits d’assurance-vie, l’assureur s’est dit "confiant sur la capacité des deux enseignes à avancer sur des produits et une optique d’activités communes".
CNP Assurances a enregistré en 2013 un bénéfice net en hausse de 8,3%, à 1,03Md d'euros et un chiffre d'affaires en augmentation de 4,6%, à 27,7Mds d'euros. Les résultats de l’enseigne s’expliquent notamment par une croissance de 4,9% du chiffre d’affaires en Amérique latine (à 3,1Mds d’euros en 2013), portée par le Brésil qui enregistre "des gains de parts de marché". Le chiffre d’affaires en Europe (hors de France) enregistre de bonnes performances avec une hausse 71,2% ( grâce à la signature d’un important contrat de retraite collectif et à la reprise de l’activité d’épargne en Italie, entre autres).
En France, le chiffre d'affaires est lui en baisse de 1,8%, à 21,1Mds d’euros, à cause de la baisse du segment épargne en euros. Le chiffre d’affaires de l’activité épargne/retraite en unités de compte enregistre quand à lui une hausse de 35,6%, à 1,45Md d’euros.
En assurance-vie, le groupe enregistre une collecte nette positive de 1,6M d’euros, mais une décollecte de 348M d'euros en France (+423M d’euros en épargne unité de compte contre -771M d’euros en épargne euros). "Nous avons une vision centrée sur la qualité de la production quand nos clients cherchent à diversifier leurs placements", a indiqué Frédéric Lavenir, directeur général de CNP Assurances lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 20 février.
Enfin, le taux de marge sur affaires nouvelles s'est amélioré et atteint 14,1% en 2013 (contre 11,6% en 2012). La marge de solvabilité s'est également améliorée, à 302%, grâce aux plus-values latentes.
"Bancassurance partenariale"
Pour 2014, le premier assureur de personnes en France est surtout en quête de nouveaux partenariats. CNP Assurances a donc tenu à justifier sa capacité à gérer les accords qu’il noue, notamment avec certains groupes bancaires. "L’assurance est un métier technique où le spécialiste est irremplaçable. Nous sommes capables de gérer de gros volumes", a affirmé Frédéric Lavenir. "La bancassurance partenariale est un bon modèle et nous pouvons avoir de la flexibilité pour nos partenaires bancaires", a-t-il ajouté.
Un défi de taille attend CNP Assurances qui doit renégocier ses accords avec BPCE concernant la distribution des produits d’assurance-vie des enseignes du groupe bancaire. Ces accords, qui arrivent à échéance fin 2015, représentent aujourd’hui une part très importante du chiffre d'affaires de l’assureur en France (8,81Mds d'euros pour la Banque Postale et 7,52Mds d’euros pour les Caisses d’Épargne). Si BPCE a fait savoir qu’il ne souhaitait pas poursuivre ce partenariat, l’assureur, lui, se dit "confiant sur la capacité des deux enseignes à avancer sur des produits et une optique d’activités communes". Et Frédéric Lavenir de préciser : "Après le 1er janvier 2016, il y aura un partenariat mais il ne faut pas d’un partenariat a minima, fondé uniquement sur une logique juridique ou financière, mais plutôt sur une logique commerciale".
Le directeur générale de CNP Assurance poursuit : "nous sommes dans un posture de négociation globale depuis plusieurs semaines. Des schémas existent et BPCE le sait, pour l’heure il n’y a pas de deadline ni de délai". L’assureur, qui gère environ 500Mds d'euros d'encours pour les Caisses d’Épargne (dont environ 100Mds avec "une duration extrêmement longue"), n’a pas précisé si d'autres projets de partenariats étaient envisagés en cas de retrait de BPCE.
Euro croissance et protection sociale
Par ailleurs l’enseigne voit pour 2014 "un bel avenir" pour l’euro croissance, qui "correspond bien aux besoins des clients et au contexte économique", a tenu à préciser M. Lavenir. L’assureur souhaite également se développer au cœur du marché de la protection sociale, notamment grâce à son partenariat avec Humanis sur le secteur de l’épargne salariale.
"Nous développons également une offre d’assurance collective destiée au TPE/PME afin de faire face à l’ANI", enchaine ensuite le DG de la compagnie d'assurance avant de conclure sur la volonté de l’enseigne de créer une plateforme d’assurance-vie haut de gamme à forte ambition commerciale.
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