Le réassureur français Scor a fait état d'un bond de 29,6% de son bénéfice net au premier trimestre, à 175 millions d'euros, dans un communiqué publié mercredi, un résultat nettement au-dessus des attentes.
Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 137 millions d'euros, selon le consensus établi par le fournisseur de données financières Factset.
Le groupe s'est dit "en bonne voie" pour atteindre les objectifs de son plan stratégique à l'horizon 2016, qui met l'accent sur sa rentabilité et sa solvabilité. Sur les trois premiers mois de l'année, son rendement annualisé des capitaux propres a ainsi augmenté de 0,9 point pour atteindre 12,1%, tandis que son ratio de solvabilité s'élevait à 224%, un niveau légèrement supérieur à la fourchette visée, entre 185% et 220%.
"Les résultats de très bonne qualité enregistrés par Scor au premier trimestre 2015 confirment la pertinence des orientations stratégiques choisies. Le groupe a poursuivi son expansion au premier trimestre, en dégageant des résultats techniques solides", a relevé son PDG, Denis Kessler, cité dans le communiqué.
Au niveau commercial, les primes brutes émises (équivalent du chiffre d'affaires) ont progressé de 17%, à 3,1 milliards d'euros, là encore très au-dessus des attentes fixées à 2,8 milliards. Le groupe, dont l'essentiel de l'activité se situe hors de la zone euro, a notamment profité de la hausse du dollar puisque, à taux de change courants, son chiffre d'affaires a augmenté de 5,1%.
Dans le détail, la croissance a été au rendez-vous aussi bien dans la branche dommage et responsabilité (+16,3%, à 1,4 milliard d'euros) que dans le segment de la réassurance vie (+17,7%, à 1,7 milliard d'euros).
La rentabilité technique, en dommage et responsabilité, s'est légèrement détériorée, de 0,2 point, avec un ratio combiné net (indemnisation des sinistres, frais et commissions rapportés aux primes perçues) passant de 88,9% à 89,1%.
La marge technique, en vie, est pour sa part passée de 7,3%, à 7,2%. Interrogé sur le coût pour Scor du récent séisme au Népal, un pays où le taux de pénétration de l'assurance se situe à un niveau très bas, M. Kessler a estimé qu'il serait de l'ordre "de 1 ou 2 millions d'euros", lors d'une conférence téléphonique.
Par ailleurs, le coût du crash de l'A320 de la compagnie Germanwings, dans les Alpes en mars, devrait quant à lui être inférieur à 10 millions d'euros pour le réassureur français.
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