L'assureur britannique Aviva a subi un plongeon au premier semestre de son bénéfice net, divisé par presque trois, le groupe évoquant un certain nombre de conséquences négatives du vote britannique pour quitter l'UE, notamment sur son activité immobilière.
Entre le 1er janvier et le 30 juin, Aviva a dégagé un bénéfice net de 130 millions de livres (155 millions d'euros), contre 464 millions de livres l'an passé à la même époque. Le groupe a évoqué les conséquences négatives du vote britannique en faveur du Brexit du 23 juin. Il a rappelé qu'un certain nombre d'investisseurs, apeurés par un éventuel éclatement d'une bulle immobilière au Royaume-Uni (particulièrement à Londres), s'étaient précipités pour vendre leurs participations dans des fonds immobiliers.
Aviva a dû ainsi suspendre l'activité de deux de ses fonds actifs dans l'immobilier commercial (bureaux, commerces, usines, etc.), à cause d'un afflux ingérable d'investisseurs pressés de récupérer leur mise. L'activité d'assurance-vie d'Aviva gère en outre un portefeuille de prêts immobiliers, dont la valeur a été dépréciée d'un coup de 10% par l'assureur au regard du résultat du référendum. Le groupe a expliqué avoir réduit d'environ 250 millions de livres (300 millions d'euros) la valeur de son portefeuille de prêts immobiliers.
L'impact économique négatif attendu au Royaume-Uni de la sortie du pays de l'UE conduit en effet les professionnels à réviser en forte baisse leurs prévisions d'évolution du marché de la pierre, qui a flambé ces dernières années. Au moment du référendum, les prix à Londres dépassaient ainsi de 54% le pic atteint avant la crise financière internationale de 2008-2009.
Le directeur général d'Aviva, Mark Wilson, a toutefois jugé les résultats du groupe au Royaume-Uni "encourageants". "Nous grandissons au Royaume-Uni, nous y investissons. Nous aimons le Royaume-Uni", a-t-il insisté pour rassurer sur les intentions de son groupe dans son pays d'origine, malgré le processus de sortie de l'UE. Il a précisé toutefois que le groupe pouvait s'appuyait aussi sur une présence importante à l'étranger, générant quelque 42% de ses revenus.
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