Il y a tout juste un an, c’est dans un contexte assez tendu que le groupe professionnel du spectacle avait dressé le bilan de l’année écoulée.
En 2016, les cotisations de l’institution de prévoyance du groupe Audiens avaient en effet reculé de près de 2% à 258 millions d’euros, et le départ conflictuel des mutuelles Audiens (santé et centre de santé), mobilisait l’attention. Un plus tard, l’ambiance est au beau fixe avec des cotisations en hausse de 6% à 273 millions. « La disparition des clauses de désignation ne nous a pas fait perdre de clients », se réjouit Patrick Béziers, directeur général du groupe Audiens.
Le groupe annonce un taux de sauvegarde de ses grands comptes à 97,5%, et s’enorgueillit d’avoir récupéré 7 millions de cotisations grâce aux clients qui étaient assurés auprès de la mutuelle Umen (ex Audiens).
Le départ des deux mutuelles s’est soldé selon Audiens par un accroissement des cotisations à périmètre comparable, la séparation reste source de rancoeur : Eric Breux, directeur du pôle entreprises et institutions d’Audiens, ne peut s’empêcher de souligner que « le centre de santé », à l’équilibre au sein du groupe Audiens, était devenu désormais « un dispensaire, qui perd 1,6 million d’euros par an ». Pour remplacer ce centre de santé, Audiens en promet un, flambant neuf, pour le deuxième semestre 2019, qui accueillera une soixantaine de médecins.
Audiens trouve aussi dans l’activité retraite un motif de satisfaction puisque les cotisations ont bondi en 2017 de presque 12%, à 1,13 milliard d’euros. Le regroupement des adhésions des entreprises cotisant jusqu’ici à des groupes différents pour l’Agirc et l’Arrco, qui avait pesé sur l’activité en 2016 (la procédure, autoritaire, concernait les plus petites entreprises) a en 2017 dopé les cotisations en 2017, plusieurs grandes entreprises comme Eurodisney, France Télévisions et l’INA ayant décidé de rallier Audiens. « Audiens a le coût de gestion le plus bas de toutes les caisses de retraite », a souligné Patrick Bézier.
Au final, le groupe affiche un résultat net positif – non dévoilé au cours de la conférence de presse – et la marge de solvabilité du groupe, à 172%, satisfait pleinement Eric Breux qui estime que « cela ne sert à rien d’être à 300 ou 400% »,… comme tant de groupes paritaires, puisque la moyenne des institutions du CTIP est à 310%.
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