L'assureur américain AIG a réduit ses pertes au quatrième trimestre 2018 mais les recettes générées par ses investissements ont fortement décliné, ce qui provoquait un recul de l'action à Wall Street.
L'entreprise a enregistré une perte nette de 622 millions de dollars entre octobre et décembre dernier, ce qui est bien moindre que le déficit de 6,66 milliards accusé à la même période en 2017. Les comptes avaient alors été plombés par de lourdes charges fiscales et des provisions liées à des dépréciations d'actifs.
La perte par action ajustée, référence en Amérique du Nord, est ressortie au quatrième trimestre à 63 cents, nettement supérieure aux 42 cents anticipés en moyenne par les analystes financiers. Les incendies en Californie et l'ouragan Michael n'ont pas arrangé les choses lors du quatrième trimestre, les recettes générées par les investissements réalisés par l'assureur déclinant de 20% à 2,8 milliards de dollars.
Si le gros de leur argent est investi dans les obligations de grandes entreprises, les assureurs de la taille d'AIG investissent également dans les hedge funds et les sociétés de capital investissement, ce qui est risqué. La société a ainsi essuyé des pertes dans son portefeuille en actions, affecté par la forte volatilité ayant soufflé sur les Bourses mondiales en fin d'année 2018, explique-t-elle.
La facture liée aux catastrophes naturelles s'est élevée à 798 millions de dollars, en hausse de 4,2% sur un an. A Wall Street, le titre dévissait de 3,01% à 42,85 dollars vers 23H40 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance. AIG affirme avoir observé une amélioration dans ses polices d'assurance liées à la division dommages immobiliers. L'assureur dit avoir notamment indemnisé moins de personnes qu'il n'anticipait.
"S'il reste encore beaucoup de problèmes et de défis, nous faisons des progrès rapides pour réduire les risques et la volatilité tout en mettant en place une stratégie qui pourrait accélérer le redressement en 2019", a déclaré le PDG Brian Duperreault, qui essaie d'améliorer la rentabilité en mettant l'accent sur les souscriptions.
En poste depuis deux ans, il a renforcé l'équipe dirigeante en allant chercher des talents à l'extérieur de l'entreprise et recentre celle-ci sur trois piliers: l'assurance commerciale, l'assurance vie et retraite, et les technologies. Dix ans après la crise financière qui a failli l'emporter, AIG n'est plus le mastodonte qu'il fut avant 2008. En 2017, le groupe a perdu sa couronne de premier groupe d'assurance américain par capitalisation boursière, titre revenant désormais à Chubb.
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