Inter Mutuelles Assistance voit son chiffre d’affaires grimper de 7,4% en 2019, malgré un résultat net en baisse sur l’exercice. Tiré par l’international, IMA pourrait être impacté à hauteur de 30 à 130M d’euros par la crise du coronavirus.
IMA boucle l’année 2019 dans le vert avec un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 7,4% à 830M d’euros et un chiffre d’activité de 1,126Md d’euros, en croissance de 8,7%. La société d’assistance voit toutefois son résultat net baisser, passant de 10,4M à 7,7M d’euros. « Cette baisse s’explique notamment par des régularisations de fin de contrats avec plusieurs mutuelles santé, la perte d’Unipol et la fermeture de notre filiale britannique à l’international. Cependant, il s’inscrit parfaitement dans l’objectif de résultat net normatif fixé par les actionnaires, entre 7 et 12M d’euros », explique Claude Sarcia, président du directoire du groupe IMA.
Côté opérationnel, Inter Mutuelles Assistance fait état d’une activité d’assistance en hausse de 9,5% sur l’ensemble de ses segments. Avec 12 millions d’appels reçus durant l’exercice (pour plus de 3 millions de dossiers), l’assisteur constate « une forte croissance de l'activité déplacement pour ses actionnaires en France et en Italie (assistance de proximité, déploiement opérationnel pour Cardif IARD et Cattolica) ainsi que pour les constructeurs (+16,7%) ». L’assistance habitation enregistre une croissance de 10% (via la filiale IMH), quand l'assistance santé/domicile croît de 5%. « Nous étions déjà partenaires d’Adréa Mutuelle et l’intégration des clients d’Aesio explique cette progression. Nous avons également renouvelé plusieurs contrats, notamment avec La Mutuelle Générale et la MGAS », précise Claude Sarcia.
"L'année de l’international"
Surtout, IMA a poursuivi son développement à l’international avec l’arrivée de Cattolica Assicurazioni au capital de sa filiale IMA Italia et l’entrée d’Ethias au capital d’IMA Benelux à hauteur de 33%, aux côtés du Groupe P&V (33%) et d’IMA (34%). La société d’assistance anticipe ainsi un doublement de son activité sur les prochains exercices. « L’avantage d’avoir un actionnariat multiple, c’est de pouvoir s’ouvrir vers l’extérieur et profiter des nombreuses compétences de nos partenaires pour innover et investir », lance Claude Sarcia.
Plan stratégique prolongé
Très impliqué durant la crise du coronavirus, l’assisteur a constaté un regain d’activité après la fin confinement, comme l’indiquait son dirigeant dans nos colonnes. Pour parer à un éventuel pic d’activité d’été (+10%), le groupe a finalement recruté 450 saisonniers en assouplissant ses conditions d’embauche pour s’adapter aux flux, « d’autant qu’il n’y pas (encore) eu de gros sinistres climatiques cette année », prévient Claude Sarcia. « Contrairement à nos concurrents du SNSA, le télétravail nous a fait gagner en productivité durant le confinement. Pour autant, nous avons des interrogations quant à nos back-ups informatiques lorsque les salariés travaillent à distance par exemple. Cette crise nous pousse à nous questionner sur nos modes de fonctionnement ».
Compte-tenu du contexte, les actionnaires d’IMA ont également validé la prolongation d’un an du plan stratégique de l’assisteur qui se terminera finalement fin 2021. Le groupe essaie désormais de déterminer ce que pourrait lui coûter le coronavirus pour l’exercice 2020. « Nous avons fait 4 scénarios stress-test et nous estimons que cette crise pourrait nous coûter entre 30 et 130M d’euros de chiffre d'affaires. Cependant, aujourd'hui nous ne sommes sûrs de rien et nous avançons à vue », indique ensuite Claude Sarcia.
Enfin, l’assisteur indique qu’il fera un nouveau point en septembre concernant ses relations commerciales avec ses prestataires (dépanneurs, taxis, etc) également touchés par la crise de la Covid-19. « Certains, par l’intermédiaire du SNSA, souhaitaient que nous puissions les payer à hauteur des prestations de 2018. C’est impossible. Je rappelle que les sociétés d’assistance se sont engagées à payer leurs prestataires sous 15 jours durant la crise et qu’Inter Mutuelles Assistance à également participé à hauteur de ses obligations au fonds de solidarités (ndlr : 300.000 euros) », conclut le président du directoire du groupe.
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