Résultats 2020 : Bénéfice et chiffre d’affaires en baisse pour IMA

Impacté par une baisse d’activité liée à la crise sanitaire, le groupe IMA fait état d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice en diminution au titre de l’exercice 2020. Pour autant, l’assisteur poursuit son développement, notamment à l’international, en s’adaptant à de nouveaux schémas organisationnels.

A l’image des résultats du secteur de l’assistance, l’année 2020 a été contrastée pour le groupe IMA qui enregistre un chiffre d’affaires en baisse de 6,7% sur l’exercice à 774M d’euros. Le bénéfice, lui aussi en diminution à 5,5M d’euros (contre 7,7M l’an dernier), « est calculé uniquement sur les affaires marchandes du groupe, soit près de 300M d’euros », précise Claude Sarcia, le président du directoire du groupe IMA.

Dans le détail, IMA enregistre sur l’année un nombre de dossiers d’assistance en baisse de 8,5% avec 2,9 millions de dossiers traités en France et à l’international pour plus de 11 millions d’appels. « Cette baisse a principalement affecté l’activité médicale (-30%), très liée aux voyages touristiques à l’étranger, et l’assistance Constructeurs (- 14%). L’activité Santé / Domicile a connu une baisse de l’ordre de 5%, conséquence du report des interventions dites 'non urgentes' à l’hôpital en raison de la pandémie et des deux confinements en France », précise Inter Mutuelles Assistance. De son côté, l’activité habitation opérée par IMH (Inter Mutuelles Habitat) a connu une légère hausse, « du fait notamment d’événements climatiques en début d’année ».

Emplois préservés

Côté emplois, le groupe a rappelé qu’il n’avait pas eu recours au chômage partiel « et nous avons maintenu l’intégralité des salaires, y compris ce qui n’était pas dû sur les parts sociales », précise Claude Sarcia. Le groupe, qui avait initié une expérimentation sur le télétravail avant la crise, est en cours de discussion avec les représentants des salariés pour négocier un accord en la matière. « Nous ne souhaitions pas que le télétravail sous contrainte Covid devienne normatif. Nous nous donnons donc le temps de trouver un accord qui nous fasse passer d’un télétravail contraint à un télétravail choisi », précise pour sa part Virginie Genieys, membre du directoire du groupe IMA.

L’assisteur, qui s’apprête à entrer dans la période estivale, traditionnellement la plus chargé de l’année, doit également adapter son recrutement de saisonniers. « Avec la crise, les comportements et les modes de déplacement ont muté. Les pics d’activités ne s’observent plus durant les grands week-ends d’été. Résultat, tous nos historiques de sinistralité, tous nos schémas prévisions sont bousculés. Cela implique des garde-fous sur la question du déploiement de nos équipes », poursuit le patron d’IMA qui a embauché 460 saisonniers à l’été 2020. L’assisteur a notamment connu son week-end estival le plus intense les 8 et 9 août dernier avec 10.000 dossiers enregistrés.

Développement à l’international

Présent à l’international, le groupe IMA a précisé sa volonté de développement, notamment en Afrique subsaharienne grâce à son partenariat avec le groupe Attijariwafa Bank (Wafa Assurance étant actionnaires du groupe). « Nous ouvrons sur le continent un bureau de représentation pour développer nos activités en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Mali, au Sénégal, en Égypte et en Tunisie », indique Claude Sarcia.

Du côté d’IMA Italia, la récente OPA du groupe Generali sur Cattolica Assicurazioni, actuel actionnaire de la filiale à 35%, change la donne. « Même si l’OPA de Generali se termine en octobre, nous nous préparons à faire jouer notre clause de 'change control' pour annuler la montée de Cattolica à 51% du capital comme il était prévu initialement », note ensuite le président du directoire d’IMA. Pour pallier les 14M de chiffre d’affaires de l’assureur au sein d’IMA Italia (62M d’euros de CA annuel), le groupe indique être actuellement en discussion avec plusieurs groupes pour la mise en place de nouveaux partenariats.