INFOGRAPHIES - Le groupe Axa a dévoilé ses résultats semestriels. L'assureur tricolore continue de progresser sur ses activités prioritaires.

Privilégier le technique au détriment du financier. Le groupe Axa répète ce credo à l'envi depuis l'arrivée de Thomas Buberl à sa tête opérationnelle. Cette stratégie se concrétisait d'ailleurs par le rachat d'XL Group en 2018. Trimestre après trimestre, le mix de l'assureur se déporte ainsi de plus en plus vers des lignes « génératrices de résultats techniques », souligne Alban de Mailly Nesle, directeur financier d'Axa.

Après 9 mois d'activité en 2022, assurances dommages et santé poursuivent leur ascension dans le compte de résultat. Leurs chiffre d'affaires respectifs grimpent ainsi de 3% et 14% (en base comparable) pour atteindre 40,7Mds d'euros et 13,1Mds d'euros. Ces deux segments pèsent désormais 68,6% de l'activité du groupe, contre 65,8% entre janvier et septembre 2021. « Notre stratégie est parfaitement adaptée à l'environnement actuel », avance le directeur financier de l'assureur.

Axa XL reste sur sa dynamique

Sur l'assurance dommages des entreprises, Axa XL affiche une belle dynamique après des mois de restructuration des portefeuilles. La division dégage ainsi un chiffre d'affaire de 15,1Mds d'euros (+5%). Mais dans le détail, le segment assurance porte largement cette croissance (+16%) quand la réassurance plonge de 23%. « Nous poursuivons notre désensibilisation aux catastrophes naturelles », pointe Alban Mailly de Nesle. A ce titre, la première estimation des sinistres liés au passage de l'ouragan Ian fait état d'une exposition pour Axa de 0,4Md d'euros avant impôt et nets de réassurance. Une paille au regard des 60Mds de dommages assurés pour l'ensemble du marché. « La réduction de notre exposition porte ses fruits », lance le directeur financier. Le budget catastrophes naturelles devrait toutefois être dépassé sur l'exercice 2022.

Côté vie, l'activité est en baisse. Le chiffre d'affaires atteint ainsi 23,2Mds d'euros (-5% en base comparable), sur les neuf premiers mois de l'année. Seule ombre au tableau, l'activité baisse également sur les unités de compte, et pas seulement sur les produits en fonds générale. La faute, entre autres, à la non-récurrence d'un contrat en France. « Il s'agit d'un contrat collectif de l'ordre de 300M d'euros », précise le directeur financier d'Axa. Les UC marquent également le pas en raison de la baisse des ventes liées à la mise en place de restrictions à la mobilité à Hong Kong. Pour autant, la collecte sur les supports risqués se maintient à flot à 1,6Md d'euros. Celle sur le fonds général est négative de 5,2Mds d'euros. Et la hausse des taux d'intérêt ne changera rien à la stratégie du groupe. « C'est une bonne nouvelle pour les assureurs et les assurés qui devraient bénéficier de meilleurs rendements sur leurs contrats d'assurance vie, soulève Alban Mailly de Nesle. Mais nous ne modifierons pas pour autant notre stratégie qui vise des marchés aux profils techniques ». Enfin, dernier pôle en croissance, celui de la gestion d'actifs qui gagne 2% de chiffre d'affaires supplémentaire.

Croissance sur l'assurance dommages en France

En France, les indicateurs sont également au vert. Forte d'une production nette de 68.000 nouveaux contrats, l'entité hexagonale draine 3,1Mds d'euros de chiffre d'affaires (+3%) sur le segment des particuliers, pour une hausse tarifaire moyenne de 0,5%. Sur le volet entreprises, l'activité grimpe de 8% à 3Mds d'euros. Elles permettent de compenser la baisse de 9% observée en vie, épargne et retraite. Au global, le chiffre d'affaires en France grappille 2% à 21,8Mds d'euros. Enfin, interrogé sur les plans de départ volontaires chez Axa Partners Holdings et Axa Group Operations, dont nous révélions les tenants, le directeur financier a simplement évoqué le fait que « cela fait partie de la vie des entreprises. Ces plans de départ vise à ramener la vague de coût. Rien de plus ».