Retraite : Les Français ne souhaitent pas travailler plus longtemps

vendredi 24 septembre 2021

Selon une étude d’Altaprofits, les trois quarts des Français ne souhaitent pas rallonger l’âge légal de départ à la retraite.

La crise sanitaire avait envoyé le sujet au placard. Néanmoins la réforme des retraites ne saurait tarder bien que le gouvernement n’ait pas l’air d’en faire une priorité en cette rentrée. Alors que les actifs sont de moins en moins nombreux face à une population vieillissante - dont l’espérance de vie ne cesse de s’allonger - les Français semblent bien déterminés à maintenir l’âge de départ à la retraite à 62 ans.

En effet, une étude d’Altaprofits menée en septembre 2021 montre que 75% des Français ne souhaitent pas travailler plus longtemps. Sur le sujet, hommes et femmes semblent être tombés d’accord puisque 76% des femmes répondantes se sont opposées à l’idée de repousser leur départ à la retraite, tandis que les hommes ont été 75% à s'y opposer.

Les femmes, plus craintives vis-à-vis de leur retraite

En accord sur le fond, les hommes et femmes ont néanmoins des avis différents en fonction des âges. Par exemple, l’opposition à travailler plus longtemps est particulièrement marquée chez les femmes en dernière partie de carrière, soit entre 55 ans et 64 ans. Elles étaient 34% à ne pas souhaiter rallonger l’âge de départ à la retraite. De leurs côtés les jeunes actives semblent plus inquiètes vis-à-vis de leurs retraites. Carrières hachées pour cause de maternité, familles monoparentales, les jeunes femmes actives ont tendance à être plus exposé à ce type de contraintes, elles ont été seulement 20% à s’opposer au rallongement de l’âge de départ à la retraite.

Du côté des hommes, la tendance s’inverse. Les jeunes actifs semblent plus déterminé à ne pas travailler plus longtemps, alors que la part des actifs en dernière partie de carrière, ont été seulement 18% à s’y opposer. Les hommes entre 35 ans et 44 ans ont été 29% à exprimer leur réticence au rallongement de l’âge de départ à la retraite, soit presque autant que la part des moins de 35 ans qui s’élevait à 27%.