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Santé : Alan veut prendre part à la révolution de la PSC

mercredi 14 février 2024
Image de Santé : Alan veut prendre part à la révolution de la PSC
Jean-Charles Samuelian-Werve et Charles Gorintin, les fondateurs d'Alan. © Vinciane Lebrun

Alan, la start-up championne des levées de fonds estime que son approche d’intégration des services liés à l’assurance, qui va du remboursement des prestations santé à l’accompagnement personnalisé, en passant par la prévention et la santé au travail, est la clé de la réussite qui lui permettra d’équilibrer ses comptes en 2025.

De l’assurance sans doute, mais du mieux grâce au numérique surtout. C’est la même petite musique depuis l’origine. « Depuis huit ans on innove » attaque d’entrée Jean-Charles Samuelian, patron et fondateur de l’assureur Alan, qui évoque 50 produits et services en 2023.

Loin des discours alarmistes des assureurs santé qui se lamentent de la progression inextinguible des prestations et l’augmentation obligée des cotisations, le ton est enjoué et satisfait chez les dirigeants d’Alan lorsqu’ils présentent les résultats de l’entreprise. Et même si le groupe est toujours largement déficitaire, avec 59M d’euros de pertes en 2023, la pente est favorable et la confiance reste de mise. Ces pertes ne représentent plus que 17% d’un chiffre d’affaires de 350M d’euros, contre 28% de 258M d’euros d’encaissements en 2022.

Ambitions de rentabilité

Sur le marché français, Alan annonce un peu moins de 500.000 personnes couvertes en 2023, et compte en gagner 200.000 en deux ans, ce qui lui permettra d’atteindre l’équilibre financier fin 2025.

En Belgique et en Espagne, où Alan couvrait 23.000 personnes fin 2023, la rentabilité sera au rendez-vous un an plus tard, promet Jean-Charles Samuelian, qui précise aussi que l’entrée sur un troisième marché étranger est envisagée.

Alan compte aussi avancer ses pions sur le marché de la PSC des fonctionnaires, alors qu’il s’enorgueillit d’avoir été choisi en fin d’année dernière pour la couverture santé des assistants parlementaires. « On est assez uniquement positionnés » pour participer à la réforme de la PSC, estime Jean-Charles Samuelian.

Une « belle percée »

La clé de cet optimisme sans faille ? « On a la meilleure qualité de service avec des prix dans le marché » précise Ludovic Bauplé, chief revenue officer chez Alan, qui se félicite au passage d’une « belle percée dans les entreprises de 1.000 à 10.000 salariés ».

Alan, qui ne se dit pas organisme complémentaire ou assureur santé mais « partenaire santé » et « service indépendant agréé par l’ACPR » annonce sa réussite grâce à une approche intégrée liant remboursement des dépenses de santé - les plus rapides possibles, parfois dans l’heure comme pour les médecines douces -, accompagnement santé personnalisé et prévention en entreprise. Alan commercialise une prestation tout en un, là où les assureurs proposent d’adjoindre un réseau de soins, des services d’assistance ou des programmes de prévention à l’assurance santé.

Même s’il engrange encore des pertes, l’assureur qui s’est fait remarquer par ses levées de fonds impressionnantes (423M d’euros depuis l’origine), dispose encore d’une réserve de 180M d’euros de cash qui lui permet de voir venir et d’envisager de se développer sans problème de solvabilité.

« Nos solutions technologiques ont été conçues pour accueillir beaucoup d’assurés », ajoute Ludovic Bauplé. « On a accès à la donnée en temps réel. Lorsqu’on vend le contrat, on le fait au bon tarif » ajoute Ludovic Bauplé. Les assureurs santé traditionnels apprécieront la pique de la start-up.

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