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Sécu : le sort des mutuelles étudiantes fera l'objet de concertations

mardi 26 septembre 2017
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Le sort des mutuelles étudiantes fera l'objet de concertations entre le gouvernement et les organismes concernés, leur rattachement au régime général de la sécurité sociale ne devant pas figurer dans le budget de la sécu pour 2018, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Le gouvernement va "ouvrir des discussions pour une réforme" du régime de sécurité sociale spécifique aux étudiants, a expliqué à l'AFP Benjamin Chkroun, le délégué général du réseau de mutuelles étudiantes régionales EmeVia, sans pouvoir préciser le calendrier de cette réforme ni son "périmètre", à l'issue d'un rendez-vous à Matignon.

"On a eu confirmation" qu'elle ne serait pas inscrite "dans le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale)" 2018, a-t-il ajouté, contrairement à ce qu'avait laissé penser la feuille de route de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, adressée au début de l'été au Premier ministre Edouard Philippe.

Le lancement de "concertations" sur "ce sujet fondamental" a également été promis à l'Unef, syndicat étudiant "opposé à la suppression du régime" étudiant, selon sa présidente Lilâ Le Bas.

La sécu des étudiants (leur assurance maladie de base) a été déléguée en 1948 à la Mnef, devenue la LMDE, puis, à partir de 1972, à une dizaines de mutuelles régionales, qui proposent par ailleurs des offres de complémentaires santé.

Ces dernières années, le Sénat, la Cour des comptes mais aussi l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir ont multiplié les critiques à l'égard de ce traitement spécifique.

Plombée par une dette colossale et de nombreuses défaillances (absence de délivrance de la carte vitale, délais de remboursements trop longs...), la LMDE a ainsi été adossée en octobre 2015 à l'Assurance maladie pour la couverture de base de ses affiliés.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis "de confier" à cette dernière "la gestion du régime d'assurance maladie obligatoire de tous les étudiants" non rattachés à celui de leurs parents, une piste réclamée par la Fage, le premier syndicat étudiant.

Fin août, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait également évoqué la possibilité d'une intégration des étudiants dans le régime général de la sécurité sociale.

Les consultations devraient être "pilotées" par les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé, selon M. Chkroun, qui compte bien défendre "l'expertise", l'"efficacité" et "les actions de prévention sur le terrain" des mutuelles étudiantes.

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