Services à la personne : BPCE et MGEN se retirent de Séréna, un second plan social annoncé
Grandes manoeuvres chez Séréna, l'enseigne de services à la personne en proie à de graves difficultés depuis plusieurs années. Deux de ses actionnaires actuels, BPCE et la MGEN, vont se retirer du tour de table, selon des sources concordantes. La Maif et la Macif vont, elles, lui maintenir leur confiance.
L’Agefi expliquait le 10 décembre dernier que l’année 2011 s’annonce difficile pour Séréna, alliance des assureurs Macif, Maif et MGEN et du groupe bancaire BPCE dans les services à la personne (SAP). Roger Belot, PDG de la Maif, a évoqué hier dans un entretien aux Echos les difficultés de la filiale, détenue à 25% par chacun des partenaires, ainsi que la mise en place d’un second plan social, après celui de 2009. Il a ajouté que la MGEN et BPCE se retireront de la filiale au 1er janvier.
Les résultats de Séréna n’ont en effet jamais décollé, traduisant la difficulté des services à la personne à s'imposer en France. La société a enregistré des pertes de 10,2 millions d’euros en 2008 et 2009, pour un chiffre d’affaires stagnant autour de 24 millions. «Dans cette industrie, les coûts fixes sont très élevés. Le niveau de pertes peut être très important pour une société ne parvenant pas à passer le point mort», explique Thierry Mirande, directeur en charge des participations du pôle assurances de BCPE.
Si la situation comptable au premier semestre 2010 était relativement encourageante (2,8 millions de perte), elle était en partie due au plan social de 2009, qui avait entraîné 63 suppressions de postes. Le nouveau plan pourrait être encore plus rude. Il pourrait concerner «près de la moitié des 173 postes de Séréna», selon une note que s’est procurée L’Agefi.
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