La réduction des coûts en santé est primordiale pour une majorité de Français selon lesquels le système devient de plus en plus cher, avec notamment un coût pour la complémentaire jugé élevé, indique un sondage Ifop publié mardi.
Si la très grande majorité des personnes interrogées est satisfaite de la qualité et la sécurité des soins (86% et 85% respectivement), elle l'est un peu moins de l'accessibilité des soins (proximité et temps d'attente, 70%) et des prix et niveaux de remboursement (67%), selon ce sondage réalisé pour le cabinet Deloitte.
Une très large majorité (90%) fait d'ailleurs de la lutte contre les barrières financières à l'accès aux soins une priorité. Un tiers dit avoir décalé ou renoncé à une consultation chez un dentiste, 27% un médecin spécialiste, pour des raisons pécuniaires.
Comme en 2014, une large majorité (86%) des personnes interrogées estime que la part des dépenses restant à leur charge va augmenter. Pas question pour autant de toucher à l'universalité des prestations: 63% des personnes interrogées sont opposées à l'instauration d'une modulation des remboursements de l'Assurance Maladie selon les revenus de l'assuré. L'idée d'une prise en compte des comportements fait par contre son chemin: 70% des personnes interrogées sont ainsi favorables à des mesures obligeant ceux qui ont une consommation excessive de tabac ou d'alcool ou pratiquent des sports violents à participer davantage aux dépenses de santé qu'ils engendrent (ils étaient 60% en 2007).
Du côté des complémentaires santé, les prix pratiqués sont jugés élevés par 63% des Français, avec des remboursements toujours insuffisants selon eux pour les soins dentaires, l'optique et l'orthodontie. Plus au fait cette année qu'en 2014 de la généralisation des complémentaires en entreprise, un Français sur deux pourrait recourir à un troisième niveau de couverture, au-delà de celle prise en charge par la Sécu et de celle qui sera prévue par l'employeur à partir de janvier 2016.
Un tiers serait prêt à payer 25 euros et plus par mois, en plus de la mutuelle collective, pour bénéficier d'une couverture supplémentaire au-delà du panier de soins minimum compris dans le contrat passé avec l'entreprise. Sur la question de l'e-santé, près d'un assuré sur deux n'utilise aucun des outils de communication en santé (site internet d'informations, dossier médical personnel, applications mobiles, objets connectés comme les tensiomètres ou glucomètres). Les craintes sur la confidentialité des données personnelles restent le principal frein invoqué (43%).
Les Français constatent par ailleurs une amélioration de leur santé grâce aux actions de prévention. L'étude a été menée en ligne du 20 au 26 mars auprès d'un échantillon de 2.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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