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Start-up : Garantme à la conquête du marché de la GLI

mardi 6 mars 2018
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La toute jeune start-up Garantme se positionne sur le marché de niche de la garantie loyers impayés (GLI), avec, à terme, des ambitions sur un marché beaucoup plus large, mais également plus concurrentiel.

Créée en octobre 2017, par Emile Karam, Thomas Reynaud et Mylène Romano, GarantMe est une startup qui vise à fournir des garanties pour le loyer, principalement des étudiants. Inscrit à l'Orias comme courtier d'assurance, la jeune pousse installée à la station F, travaille pour l'heure avec deux porteurs de risques que sont MMA et Galian, sur un marché de la garantie des loyers impayés plutôt atone.

« C'est un marché sur lequel il y a peu de croissance, affirme Thomas Reynaud, co-fondateur et directeur général de Garantme. Notamment en raison des critères fixés (les niveaux de revenus, la stabilité des revenus, et la géographie des revenus) qui bride le développement de ce produit ». Les populations ciblées par la GLI se trouvent finalement presque exclues du produit.

Une nouvelle péthode de calcul du risque

Ces critères purement financiers définissent en effet assez mal le risque selon les start-upers qui estiment qu'avoir de faibles revenus ne signifient pas nécessairement être un mauvais payeur. Les trois fondateurs de Garantme ont donc travaillé sur une nouvelle mesure du risque. « Nous avons créé une nouvelle méthodologie de scoring qui s'appuie sur une garantie morale, une analyse comportementale et les ressources », détaille Thomas Reynaud.

Sur la question des ressources, le scoring évolue par rapport aux calculs existants auparavant. « Pour le cas des indépendants, par exemple, une population réputée à risque, nous prenons en compte la stabilité des revenus dans le passé pour établir notre score ».

Les garanties morales recouvrent les prescriptions faites par les partenaires de la start-up auprès des locataires. Pour les étudiants, le référents peut par exemple être le responsable logement de leur école. Alerté sur le non-paiement d'un loyer par un des élèves, il peut informer le locataire sur les risques légaux encourus s'il ne paie pas son loyer ou l'orienter vers des dispositifs d'aides parfois méconnus des étudiants.

Enfin, l'analyse comportementale vise à déterminer le sérieux du locataire. « Il existe un trait de personnalité qui est corrélé au fait que l'on honore bien ses dettes, c'est le fait d'être consciencieux », selon le directeur général de Garantme. Pour y parvenir, la start-up s'appuie sur le modèle Big 5 décrit en psychologie. Mais au lieu d'utiliser le classique questionnaire qui prend 30 minutes à remplir, elle utilise un tag présent sur son site et développé avec Zen We Share, une autre start-up française. « Ce tag permet de comprendre comment les utilisateurs interagissent avec notre plateforme. La façon de naviguer sur un site permet de déterminer certains traits de personnalité », explique Thomas Reynaud. Au total, 3.600 paramètres sont analysés. Les deux premiers critères (garantie morale et analyse comportementale) indiquent dans lequel des 8 niveaux d'exigence de ressources sera positionné le locataire.

Garantme, distributeur de MRH ?

Dans ce modèle, la cible est donc le locataire. C'est d'ailleurs ce dernier qui paie le service de Garantme, soit 3,5% du montant annuel du loyer. « Cela représente un euro par jour pour un loyer mensuel de 870 euros », précise le directeur général.

Pour 2018, la start-up s'est fixée comme objectif 1.000 locataires qui entrent dans leur logement. Depuis le début de l'année, Garantme a reçu 300 demandes, dont 250 qui sont allées au bout du processus. Et parmi elles, 50 ont signé leur bail. Pour se développer, elle mise sur les partenariats avec des résidences étudiantes.

En parallèle, Garantme travaille sur un projet pour distribuer de la MRH et financer le dépôt de garantie, deux produits concomitants à la signature du bail.

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