Tensions de recrutement dans l'assurance : L’Oéma livre ses pistes

lundi 19 juin 2023
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En 2022, le secteur de l’assurance a capté 1.400 nouveaux collaborateurs, souligne l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (Oéma). Pour autant, des tensions de recrutement pèsent sur le marché en 2023.

Comme tous les ans, l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance fait l’état des lieux des effectifs dans la branche. En 2022, il a recensé 1.400 nouveaux collaborateurs en assurance, pour atteindre un effectif total de 154.700 salariés. Ils étaient au nombre de 147.600 dix ans auparavant. « En phase avec cette croissance, le flux des recrutements ne faiblit pas et bat même un nouveau record avec 18.300 embauches réalisées en 2021. Les départs, notamment ceux liés au baby-boom, sont donc plus que compensés », détaille l’Oéma.

Les contrats en alternance continuent de séduire. L’an passé, 4.600 alternants ont rejoint une société d'assurance, ce qui porte leur nombre à près de 6.700.

Mais alors que le taux de chômage a atteint un point bas à 7,2% en février dernier, les candidatures se font rares et les talents sont de plus en plus exigeants. De quoi heurter les employeurs à des tensions de recrutement. « Pourvoir les postes vacants se révèle être la préoccupation centrale des entreprises », peut-on lire dans le baromètre prospectif 2023 de l'observatoire.

Les pistes de l’Oéma

Face à la pénurie de candidats sur un spectre de plus en plus large de métiers, le baromètre prospectif 2023 met en lumière des pistes afin de favoriser le recrutement. L'Oéma suggère par exemple de s’intéresser davantage à la répartition CDI/CDD. Car, la part de turnover dans les entreprises résulte dans la plupart des cas des politiques de recrutement. Même si les contrats à durée indéterminée n’ont pas cessé d’augmenter depuis 2016, ils ne constituent que 55% des contrats en assurance.

La fidélisation des alternants à l’issue de leur formation figure également parmi les pistes de recrutement. « Bien que les 6.700 alternants ne représentent dans l'absolu "que" 4,3% des effectifs de la branche en 2022, cette modalité contractuelle constitue un quart du total des recrutements dans l'assurance... et grimpe même à une embauche sur deux si l'on se focalise sur les moins de 30 ans », explique l’Oéma.

Enfin, l’observatoire rappelle l’importance du maintien des seniors dans l’emploi, un sujet que les entreprises doivent anticiper dans le contexte actuel de rallongement de la vie active.

Les plateformes digitales, qui s'étaient rapidement imposées comme le canal de recrutement par excellence, perdent progressivement en efficacité. De quoi pousser les DRH à se réinventer. « Sans pouvoir faire ici l’inventaire complet des pratiques qui s’intensifient, se rénovent ou s’inventent, trois évolutions en particulier viennent signaler un changement d’époque : un processus de recrutement plus agile, l’enrôlement des salariés dans le recrutement de leurs (futurs) collègues, le on et le off-boarding comme nouvelles variantes d’une symétrie des attentions », peut-on lire dans le baromètre prospectif. Charge aux entreprises de jouer le jeu.

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