VIDEO / Epargne : Les assureurs, pierres angulaires de la croissance selon la FFSA
La croissance ne pourra repartir que si l’épargne de long-terme est encouragée, ont déclaré les personnalités présentes à la table ronde organisée par la FFSA mercredi, et qui réunissait Alain Madelin, Gilles Benoist ou Nicolas Moreau. Pour la FFSA, c'était également l'occasion de signer un manifeste pour une politique d'épargne à long terme avec son homologue italien, l'Ania.
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Les assureurs réaffirment leur rôle dans l’économie française mais aussi européenne en cette période de débat préélectoral. « Les Français, les italiens mais aussi beaucoup d’autres européens réaffirment la priorité absolue de l’épargne longue comme la pierre angulaire de toute politique économique » a déclaré Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) au micro de News Assurances PRO.
« Seule une reprise de la croissance accompagnée d’une politique de désendettement permettra de sortir de la crise économique actuelle. Et cette croissance ne peut se faire grâce à la consommation qui augmente les importations et n'investit pas sur l’avenir. Seul l’investissement de long terme permet de financer l’économie et les infrastructures. » C’est en substance ce qui ressort de la table ronde organisée mercredi par la FFSA et au cours de laquelle étaient notamment présents Gilles Benoist, directeur général de CNP Assurances ou Nicolas Moreau, président et directeur général d’Axa France.
« Des normes qui détruisent les capacités de long-terme »
Invité également, Franco Bassanini, ancien ministre italien de la Fonction publique et actuel président de la Caisse des dépôts italienne, a comparé les comportements des deux ressortissants à ceci près que nos voisins transalpins ont adopté un système de retraite par capitalisation, réduisant le taux d’intervention du système public. Ainsi « nous avons besoin d’un fort désendettement des budgets publics. Mais le problème de l’Europe est moins celui la dette – comparé aux Etats-Unis ou au Japon – que de la croissance et de la compétitivité. Comment les stimuler puisque ce n’est pas avec la hausse de la dépense publique ? En créant des conditions pour stimuler l’épargne de long terme ».
Le débat a bien sûr abordé la problématique Solvabilité II, qui, de consensus, n’est pas pour favoriser cette vision long-termiste. Gilles Benoist a notamment évoqué « des normes qui détruisent les capacités de long-terme. Même lorsque nous avons un bon bilan, le rendement de l’assurance-vie ne dépasse pas les 7%. » Pour sa part, Nicolas Moreau a évoqué la nécessité de revoir les priorités des avantages fiscaux : « Est-ce que la défiscalisation de la résidence principale est raisonnable ? »
La table ronde a pris une tournure plus animée lorsque Alain Madelin, ancien ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement Juppé I, a fustigé l'inefficacité de taxer le capital au même titre que les revenus. Karine Berger, venue représenter le candidat PS a immédiatement réagi : « La fiscalité est fixée dans le cadre d’une adhésion politique et certes à des fins d’efficacité, mais aussi dans un cadre d’équité ».
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