Santé : les mutuelles étudiantes conservent les actions de prévention
Les mutuelles étudiantes continueront à mener des actions de prévention santé à destination des étudiants pour le compte de l'Assurance maladie, selon le Plan étudiants présenté par le gouvernement.
Les mutuelles étudiantes se sont battues et ont obtenu gain de cause. Malgré la disparition programmée du régime étudiant et la suppression des remises de gestion dont bénéficiaient les mutuelles étudiantes, elles préserveront leur rôle d'acteur de terrain auprès des étudiants pour mener des actions de prévention santé. "Les mutuelles étudiantes, poursuivront, aux côtés de l’Assurance Maladie, les actions de prévention santé auprès des assurés", indiquent la Cnam et les mutuelles étudiantes dans un communiqué commun.
Aujourd'hui, une partie de la cotisation des étudiants est versée aux mutuelles étudiantes, dans le cadre d'une remise de gestion. Sur le montant global de 217 euros que paye un étudiant, la mutuelle étudiante perçoit 46 euros au titre des frais de gestion. « Nous affectons entre 5 et 10 euros par étudiant aux actions de prévention », souligne Hadrien Le Roux, président de la Smerep.
Dans le cadre de la fin du régime étudiant, la cotisation annuelle de 217 euros demandée aux étudiants sera supprimée dès la rentrée 2018 et à partir du 1er septembre 2019, les mutuelles arrêteront de percevoir ces remises de gestion. « Les étudiants continueront à verser 97 euros par an au régime général, qui vont être alloués à des actions de prévention santé. Mais nous ne savons pas dans quelle mesure ces actions vont se décliner d'un point de vue opérationnel », indique Hadrien Le Roux. L'Etat pourrait financer ces actions par la voie de subventions.
L'Assurance maladie s'est également engagé à reprendre les salariés des mutuelles étudiantes qui s'occupaient de la gestion du régime étudiant. Ces salariés représentent entre 80 et 90% des effectifs des mutuelles. « Ce qui est important de souligner c'est que la Smerep restera un acteur important de la protection sociale des étudiants », insiste Hadrien Le Roux, qui ne veut pas entendre parler de la disparition des mutuelles étudiantes.
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