Acquisition : Aéma sur le point de racheter Aviva France

mardi 23 février 2021
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Le groupe Aéma est entré en négociations exclusives en vue de l'acquisition des activités françaises du groupe Aviva.

Le groupe Aéma, qui regroupe Macif et Aésio, annonce être entré en négociations exclusives pour racheter l'ensemble des activités françaises d'Aviva. C'est la fin d'un suspense qui courait depuis les annonces d'Amanda Blanc, CEO du groupe Aviva durant l'été 2020.

5e groupe d'assurance en France

Concrètement, le montant de la transaction se monte à 3,2Mds d'euros. Elle sera financée en partie par les fonds propres d'Aéma Groupe et par une levée de dette subordonnée. Le nouvel ensemble pèserait quelque 16Mds d'euros de chiffre d'affaires, ce qui en ferait le 5e groupe d'assurance en France. Il disposerait de 11Mds d'euros de fonds propres pour un ratio solvabilité aux alentours de 165%.

« La vision portée par le projet d’Aéma a toujours été de préserver l’intégrité de l’entreprise et de ses collaborateurs. Le groupe veut devenir le leader de l’assurance en France et faire partie de ce projet est extraordinaire », indique pour sa part un porte-parole de l’intersyndicale d’Aviva France. « Cumulés, les deux groupes représenteront près de 11 millions d’assurés. Devenir l’une des entités du futur géant de l’assurance tricolore est une nouvelle photographie nous va très bien ».

L'acquisition porte donc sur tous les actifs d'Aviva France. Cela concerne donc les activités d'assurance générale, d'assurance vie via l'Afer, la gestion d'actifs pour la partie Aviva Investors et la participation de 75% dans l'UFF.

De mutuelles sans intermédiaires à mutuelles avec réseau d'agents

Avec cette acquisition, le groupe Macif récupère donc le réseau de 941 agents généraux d'Aviva France. C'est une nouvelle forme de distribution pour le groupe mutualiste jusqu'ici distribuait ses produits via un réseau salarié.

« Nous nous réjouissons de cette nouvelle, l’offre d’Aéma étant celle qui préserve l’unicité du groupe en France », explique Cédrick Rougeron, le président du Snaga, le syndicat des agents généraux d’Aviva France, contacté par News Assurances Pro. « Aéma a l’ambition de devenir un groupe multicanal et l’acquisition d’Aviva France et de son réseau de distribution renforcera significativement ses positions. C’est également le seul projet qui garantit de la sécurité et du rendement aux épargnants Afer dans le temps », ajoute ce dernier avant de conclure « les agents sont toujours restés confiants et derrière les actions du syndicat Dans les six prochains mois, il ne fait aucun doute que nous discuterons avec les différents protagonistes de ce dossier ».

«  Comme la création d’Aéma Groupe en janvier, l’acquisition d’Aviva France a pour ambition d’offrir la protection de demain au plus grand nombre de Français. Je veux dire aux forces vives d’Aviva France que nous construirons ensemble un groupe d’assurance qui se distinguera par sa solidité, sa qualité de service et sa proximité auprès des assurés », déclare Adrien Couret, directeur général d'Aéma Groupe dans un communiqué.

De son côté le groupe Aviva affirme que cette cession lui apportera un gain de 22 points e pourcentage sur son ration de couverture de solvabilité. Les fonds apportés par la vente d'Aviva France serviront ainsi à soutenir ses fonds propres, à réduire son endettement à investir « pour la croissance sur le long terme » et à servir ses actionnaires. « La vente d’Aviva France est une étape très importante dans la mise en œuvre de notre stratégie. C’est un excellent résultat pour les actionnaires, les clients, les employés et les distributeurs. L’opération renforcera la solidité financière d’Aviva, éliminera une volatilité importante et mettra l’accent sur le Groupe. Aéma Groupe possède un solide héritage dans le secteur de l’assurance Français et cette transaction le propulsera dans le top 5 du Français mondial. Je suis convaincue qu’Aéma Groupe sera un excellent propriétaire d’Aviva France », pointe Amanda Blanc, CEO du groupe Aviva.

Comme toujours dans pareille opération, la cession est soumise à l'approbation des autorités réglementaires

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