Selon le cabinet de conseil anglais et spécialisé dans les données, GolbalData le géant mondial du e-commerce s'activerait pour pénétrer le marché européen de l'assurance. Parmi ses cibles figurerait notamment la France.
Des fameux GAFA, seul le G avait jusque-là fait une incursion dans l'assurance en Europe, et plus particulièrement en France sous la forme d'un comparateur. C'était en 2013. Une aventure qui avait finalement tourné court. Et malgré les rumeurs d'un retour, aucune initiative n'avait été menée à nouveau. La lucrativité du mot clé « assurance » aura surement eu raison des velléités de se positionner comme intermédiaire en assurances.
Ce serait maintenant au tour de l'un des A du mot GAFA de se lancer dans l'aventure. Selon le cabinet Golbadata, Amazon serait ainsi en phase de recrutement de spécialistes de l'assurance à Londres avec pour « objectif de casser les codes du marché de l'assurance au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne », selon un communiqué du cabinet. Mais également en France.
Passer maître dans l'expérience client, le géant mondial du e-commerce aurait une carte à jouer. Selon un sondage menée en 2017 par le même cabinet de conseil, 18% des personnes interrogées seraient prêtes à acheter leur assurance auto et habitation par l'intermédiaire d'Amazon.
« L'entreprise est en bonne position pour s'établir comme un fournisseur de services clé pour les ménages avec son service 'Prime', en plus d'offrir une chaîne de télévision et un service de films. Nous voyons déjà un certain nombre de nouvelles propositions passer du renouvellement annuel à un abonnement mensuel, ce qui cadrerait bien avec le modèle d'affaires actuel d'Amazon », estime Patricia Davies, analyste services financiers chez GlobalData.
Cette possible arrivée d'Amazon fait écho à un acteur à la même initiale mais rarement évoqué car n'ayant pas encore intégré l'acronyme Gafa. En Chine, Alibaba a en effet obtenu coup sur coup une licence pour exercer comme assureur et une autre pour opérer comme courtier sur le territoire chinois. A la tête d'un portefeuille de 450 millions de clients, soit l'équivalent de presque toute l'Union Européenne, le pendant asiatique d'Amazon vise, pour le moment, les petits commerçants. « Sa force est de proposer une offre ultra ciblée à ses clients qu'il connaît parfaitement en tant qu'utilisateurs de ses services d'achat en ligne, mais également de ses solutions de paiement », indique un fin connaisseur du marché asiatique.
Les géants du numérique pourraient donc finalement se tourner vers un marché qui a généré un chiffre d'affaires de 4.732.188 millions de dollars dans le monde en 2016.
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