Assurance automobile : Forte envolée des prix des pièces détachées
Les prix des pièces automobiles atteignent des sommets en 2022 et pèsent lourd sur le coût de la réparation. Ils ont augmenté de plus de 10% sur un an, d’après une étude détaillée de Facts & Figures.
Les assureurs automobiles s’arrachent les cheveux depuis des années sur le prix des pièces détachées. Après une année 2022 record, les perspectives pour les prochaines années sont plutôt favorables, d’après France Assureurs. Sa présidente Florence Lustman déclarait en septembre dernier avoir « obtenu des pouvoirs publics l’engagement de s’attaquer ensemble aux causes racines de l’augmentation du coût de la réparation ».
Autre signal favorable, la fin du monopole des constructeurs automobiles sur la vente de pièce détachées. À partir du 1er janvier 2023, la vente des pièces détachées automobiles va progressivement s’ouvrir à d’autres équipementiers que les constructeurs. C’est l'une des conséquences de la loi du 22 août 2021.
"L'effet Nespresso"
En attendant les effets de ces mesures, Facts & Figures a mené un travail minutieux qui confirme l’envolée des tarifs de rétroviseurs, pare-chocs et pare-brises. Une augmentation qui est plus considérable pour les véhicules haut de gamme. « La palme revient aux véhicules SUV, pour lesquels les constructeurs adoptent le modèle Nespresso. Le client est captif au niveau des pièces détachées et le constructeur reporte sa marge sur le service après-vente », déclare Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Facts & Figures.
Dans le détail, le prix d’un rétroviseur conducteur dépend du niveau d’électronique embarquée. Grâce aux dernières innovations technologiques, les modèles les plus sophistiqués disposent de détecteur d’angle mort, de feux de sol, de rappel de clignotants, et de fonction mémoire. Ils sont également réglables et rabattables électriquement, avec option dégivrant et miroir chauffant.
En 2022, un rétroviseur avec toutes les options flirte les 521 euros, contre 430 euros un an plus tôt (+21%). En moyenne, un rétroviseur pour un SUV est vendu 448 euros, 45 euros plus cher qu'en 2021, soit une augmentation de 11%. Un modèle pour un véhicule non-SUV atteint 300 euros en 2022, en hausse de 6% sur un an.
Un pare-choc à 638 euros
Le pare-choc avant peut également intégrer plusieurs options comme des capteurs de détection d’obstacles et une caméra d’aide au stationnement. Son prix grimpe à 638 euros en 2022 pour un SUV (tarif hors pose), en augmentation de 11% par rapport à 2021. Pour une berline, comptez 560 euros, en évolution de 7%. Pour une citadine polyvalente, le tarif moyen est de 432 euros, soit 2% plus cher que l’année précédente.
Même son de cloche pour le pare-brise avant. En plus de la vitre chauffante et acoustique, il peut être agrémenté d’une caméra, d’un capteur de pluie, d’un capteur de luminosité et d’une antenne GPS. Son prix va de 200 euros pour une citadine à 656 euros pour une berline. La hausse moyenne par rapport à 2021 oscille entre 4% et 13% selon la quantité d’options embarquées.
À voir aussi
Auto : Meilleurtaux fait évoluer son mode de comparaison
Inflation : Où en est l’assurance ?
Bris de glace : Moins de fréquence, mais la facture flambe
Automobile : Le coût de la réparation flambe au premier semestre