Le 1er juillet prochain, la loi Hamon célèbrera ses 3 ans. A cette occasion, Magnolia.fr, courtier spécialisé en emprunteur, dresse un bilan. 2017 semble marquer un tournant sur la délégation.
Les débuts de la loi Hamon semblent avoir été timides selon Magnolia.fr. En 2015 et 2016, seuls 8 et 15% des assurés ont fait jouer la concurrence en assurance emprunteur. Le courtier pointe un défaut d'information et une forme de craintes des emprunteurs de crouler sous les considérations administratives pour changer d'assureur. « Les organismes prêteurs n’ont pas cherché à informer leurs clients de la législation pire certains les ont même menacés de revoir les conditions du prêt en cas de résiliation », lance Astrid Cousin, porte-parole de Magnolia.
2017 pourrait toutefois marquer un tournant. D'un point de vue législatif tout d'abord. La résiliation annuelle a en effet été adoptée. Pour l'heure, seuls les contrats souscrits à la date de publication de la loi sont concernés. Mais au 1er janvier 2018, tout le stock de contrat en cours pourra faire jouer la concurrence à la date anniversaire de souscription.
Côté chiffres Magnolia a recensé 27% de nouveaux clients parmi les emprunteurs depuis le début de l'année. Soit presque le double par rapport au 15% de 2016. Le courtier y voit le reflet de la baisse des taux qui fait mécaniquement grimper le poids de l'assurance. « Lorsqu’on contracte un prêt à moins de 1%, le fait de payer 0,38% son assurance groupe soulève légitimement des interrogations et fait naître le besoin de comparer les offres du marché », poursuit Astrid Cousin.
La communication renforcée des assureurs sur le sujet de la délégation semble par ailleurs porter ses fruits. Cet alignement de planètes entre des offres revues, des taux bas et une législation plus souple devrait se traduire par un regain de délégations en 2018. Le comparateur Magnolia.fr, estime ainsi que 50% des dossiers en 2018 seront issus de l'amendement Bourquin permettant la résiliation annuelle.
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