Assurland.com a rendu public aujourd'hui les résultats de son « Observatoire de l'e-assurance » tiré des réponses de questionnaires envoyés aux 48 « partenaires » du comparateur.
Selon les chiffres du comparateur, le trafic vers les sites d'assurance est en hausse de 23% mais se sont surtout les souscriptions en ligne, ainsi que la gestion des dossiers les grands gagnants de l'année 2009 avec des progressions de près de 40% et 48% des actes réalisés en ligne. Toutefois, ces chiffres sont à modérer avec la réalité effective.
Les souscriptions en ligne disponibles maintenant sur la quasi-totalité des sites internet des assureurs ne dépassent toujours pas le chiffre symbolique des 100.000, ce qui fait dire à Stanislas di Vittorio, fondateur et prote parole d'Assurland « qu'il s'agit d'une belle croissance, mais pas d'une révolution non plus. L'évolution est constante, elle reste à deux chiffres, mais ce n'est pas encore une rupture dans les habitudes ».
Pour expliquer cette relative frilosité des internautes français sont plus prompts à prendre sur internet les informations avant de franchir la porte d'une agence ou de finaliser par téléphone. Ils apprécient le conseil "physique". Le comparateur ayant un rôle d'intermédiaire, il n'est pas, lui, directement impacté par ce phénomène.
Si la recherche reste un « moteur de la connexion à un site d'assurances », la motivation première est de réaliser un devis, ce qui ne change pas des années précédentes en fin de compte. Viennent ensuite la gestion de contrats et les informations sur les produits. A contrario, l'internaute ne cherche que rarement, voire jamais, d'information sur la société ou sur « l'assurance » elle-même, selon l'observatoire qui ne précise par véritablement ce qu'il entend par ce dernier point.
Au rang des produits « stars » se retrouvent immanquablement l'auto, la MRH et la santé individuelle. Les assureurs l'ont bien compris puisque la très grande majorité d'entre eux – 90% minimum – décident de proposer la réalisation de devis en Auto, Santé et MRH. L'assurance emprunteur, les garanties accidents de la vie et moto sont eux proposés par la moitié des sondés.
Mais dans l'ensemble, les assureurs restent bloqués par le manque de souscriptions réelles des prospects. Le cercle vicieux, dans cette optique, n'est pas prêt de se transformer en cercle vertueux. En effet, plus d'assureurs proposeront la souscription en ligne, et plus les chiffres seront élevés. Attendre l'inverse semble plus hypothétique. Ce qui fait dire à Stanislas di Vittorio que le retard de la France par rapport à la Grande Bretagne « ne sera comblé avant une bonne dizaine d'année ». CQFD
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