Assurance / Japon : AIG s'attend à un impact minime sur ses liquidités et son capital
L'assureur américain quasi-nationalisé AIG a indiqué mercredi qu'il tablait sur un « effet net minimal » du séisme au Japon sur le capital et les liquidités de ses opérations dans l'archipel nippon, affirmant disposer de réserves suffisantes.
Bien que sa filiale japonaise Fuji Fire and Marine « n'ait pas encore annoncé une estimation de perte liée au séisme car son exposition nette dépendra des pertes totales du secteur, qui restent à déterminer, elle a estimé cette semaine que la perte maximale qu'elle pourrait avoir à enregistrer (...) s'élèverait à 508M de dollars », souligne AIG dans un communiqué.
AIG détient une part de 54,66% dans Fuji Fire and Marine. La filiale disposait de réserves pour dommages liés à des tremblements de terre de 482M de dollars, « ce qui limite les paiements additionnels maximum possibles à 26M de dollars ».
La semaine dernière, AIG avait indiqué que sa filiale assurance dommages Chartis tablait sur une perte nette liée aux catastrophes de 900M de dollars pour le premier trimestre, dont l'essentiel est dû aux suites du séisme et du tsunami au Japon. Cette prévision n'incluait pas les pertes qui pourraient survenir chez Fuji Fire and Marine.
La perte directement imputable au Japon est évaluée à 700M de dollars avant impôts, sans compter les pertes liées au pool de réassurance Japan Earthquake Reinsurance Pool (JERP), auquel participe Chartis. Chartis doit en outre essuyer des pertes liées au tremblement de terre en Nouvelle-Zélande, aux tempêtes de neige aux Etats-Unis, aux inondations et au cyclone Yasi en Australie, et aux inondations au Brésil, toutes ces catastrophes étant intervenues depuis le début de l'année.
Le directeur général d'AIG, Bob Benmosche, a par ailleurs appelé jeudi la Réserve fédérale américaine (Fed) à faire connaître rapidement sa décision à propos de la proposition de l'assureur de lui racheter un portefeuille de titres pour 15,7Mds de dollars en remboursement des sommes qu'il lui doit encore.
La Fed n'a « pas encore répondu » à l'offre d'AIG, a déclaré M. Benmosche sur CNBC, ajoutant qu'il était crucial d'avancer sur cette question. « Nous voulons être en mesure de mettre cette question derrière nous et de décider à quoi l'entreprise ressemblera en allant de l'avant. Et nous devons commencer à travailler avec le Trésor, comme vous le savez, pour vendre les 92% d'AIG » actuellement détenus par le gouvernement.
Il a également estimé qu'il y avait actuellement des « enchères » non officielles en cours, manière de dire que la Fed serait en train de sonder d'autres acquéreur potentiels pour voir si elle pourrait tirer un meilleur prix de ces actifs.
Le 11 mars, la Fed avait fait savoir qu'elle prenait acte de la proposition du groupe d'assurances américain AIG de lui racheter un portefeuille de titres pour 15,7Mds de dollars en remboursement des sommes qu'il lui doit encore.
Elle avait ajouté qu'une « décision éventuelle de vendre ces titres serait prise de façon à maximiser les bénéfices des contribuables et conformément à l'objectif de la Fed d'assurer la stabilité financière ».
New York, 23 mars 2011 (AFP)
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