Assurance vie : Facts & Figures anticipe un taux moyen 2023 de 2,50%
Le cabinet Facts & Figures table sur un taux de revalorisation moyen de 2,50% au titre de l’année 2023.
À deux mois du réveillon de la Saint-Sylvestre, le cabinet Facts & Figures livre d’ores et déjà ses prévisions en matière de taux d’assurance vie. Cyrille Chartier Kastler, son président, vise une rémunération moyenne de 2,50% au titre de 2023. Un taux proche du niveau enregistré en 2014 (2,54%).
Si le cabinet s’est plié à l’exercice des pronostics, il a par ailleurs procédé à un flashback sur l’année 2022. Portée par un changement de paradigme sur le marché de l’assurance vie – secoué par l’inflation et la hausse des taux – la rémunération des fonds euros a progressé de 0,82% en moyenne en 2022. Le taux moyen du secteur est donc passé de 1,10% à 1,92% en l’espace d’un an, selon le cabinet.
Afin d’accompagner le mouvement de la hausse des taux, les assureurs ont été nombreux à piocher dans leurs réserves, si bien que les provisions pour participation aux bénéfices (PPB) ont diminué de 6% en moyenne fin 2022. Au regard de la baisse concomitante des provisions mathématiques des contrats, le ratio de PPB rapporté aux encours en euros apparaît globalement stable entre 2021 et 2022.
Une année délicate
Dans son flashback, Facts & Figures est, par ailleurs, revenu sur la performance moyenne des unités de compte. L’année 2022 a particulièrement été délicate en la matière avec une moyenne nette de tous frais évaluée à -12,7%. Un coup dur pour l’épargnant alors que le taux d’UC dans la collecte atteignait un pic, à 40%. Pas de quoi surprendre le cabinet pour qui « l’épargnant investit bien souvent à contre-temps ». Début 2014, le CAC 40 était à 4.300 points et le taux d’UC dans la collecte de 14%, tandis que fin 2022, il caracolait à 6.500 points. Or, selon l’adage boursier, un bon investisseur doit acheter au son du canon et vendre au son du clairon.
Bien que la performance des UC ait connu un coup de mou, ce support d’investissement a surperformé les fonds euros sur la dernière décennie.
Un autre fait marquant de l’année 2022 réside dans le contrôle des frais en assurance vie. Début décembre, l’ACPR a tapé du poing sur la table car « l’accumulation de frais élevés peut dans certains cas amputer toute espérance de rendement, alors que le retour sur investissement ne bénéficie finalement pour l’essentiel qu’aux intermédiaires financiers », avait expliqué Jean-Paul Faugère, vice-président du régulateur. Depuis, plusieurs étapes ont été franchies. Désormais, « le secteur doit balayer devant sa porte et renoncer à référencer des UC dont le niveau de frais courants ne permettra jamais à l’épargnant de retrouver son investissement », détaille Facts & Figures. Affaire à suivre.
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