Les conférences de presse, les interviews, les petits déjeuners et les cocktails auront encore été nombreux cette année dans l’assurance. L’occasion de converser et d’écouter les acteurs du secteur. Certains mots ou expressions ont fait leur apparition dans les discours. à tel point pour certains qu’ils en seraient presque (déjà) devenus galvaudés. Florilège.
A comme
Agilité : Aucun rapport avec le jonglage. Il s’agit ici de rendre l’entreprise plus flexible pour la faire évoluer plus rapidement et réduire le temps de décision. C’est un peu comme passer du modem 56K à la fibre. Mais rares sont les organismes d’assurance déjà éligibles.
Apisation : Hyperconnection version services et produits. Elle consiste à faciliter l’échange de données entre un assureur et un opérateur externe, comme une start-up, à travers une API. Exemple : Je loue une voiture à un particulier via une application. Je clique sur le bouton prévu à cet effet pour m’assurer. Et le tour est joué.
B comme
Big Data (avec majuscules s’il vous plaît) : Sorte de Saint Graal pour le secteur de l’assurance. Maîtrisé, il lui permettrait de prédire l’avenir, les moindres désirs des clients ou encore la survenance de sinistres. Et donc de tarifer en conséquence. Un nouvel espoir en somme.
Blockchain : La promesse de moins de fraudes et de coûts de gestion maîtrisés grâce à un traitement automatisé, inviolable et irrévocable d’opérations déclenchées par des données.
C comme
Co-désignation : sujet qui agite le secteur de l’assurance, mais qui émeut peu les parlementaires qui ont tout de même, à mains levées, introduit le principe dans le PLFSS 2017. Le Conseil constitutionnel l’a, lui, censuré. Retour à la case départ pour ses plus fervents défenseurs.
Customer centric : En 2016, les assureurs redécouvrent benoitement qu’ils ont des clients et qu’il faut les choyer. Car désormais, ils peuvent claquer la porte à tout moment.
D comme
Digitalisation : prérequis indispensable à la définition qui suit.
Disruption : Vœu pieu ou méthode Coué qui consiste à faire croire à qui veut l’entendre que l’on va renverser la table et tout changer dans l’assurance. Et comme tout le monde veut disrupter le secteur (le verbe existe aussi), ça promet un joyeux bazar dans les mois à venir. A moins que ce ne soit dans les années, voire les décennies à venir...
F comme
FFA (Fédération française de l’assurance) : La maison de l’assurance a enfin réuni tout le monde, ou presque. Un tour de force qui l’a visiblement laissée bouche bée. Depuis on ne l’entend plus prendre position sur les sujets de place. L’art de la synthèse est difficile.
G comme
GAFA : Attila du numérique qui pour le moment laisse l’assurance tranquille. Ce qui n’empêche pas le secteur de se ronger les ongles, car un jour, c’est sûr, ils vont revenir pour les uns, ou s’y mettre pour les autres.
H comme
Hamon : Même pas mal. Circuler y a rien à voir. On n’a jamais autant gardé nos clients qu’ils disent. Enfin pas tous. à Nanterre, Benoît Hamon aurait fait plus de dégâts qu’ailleurs en France qu’ils disent. Pas sûr qu’il y fasse un gros score à la primaire.
Henry (High earners not rich yet) : Jeune en devenir qui permet de faire autre chose que du fonds euros.
I comme
Innovation : Terme employé à tort et à travers pour désigner n’importe quelle amélioration de services ou de produits. Alors voici la vraie définition : Introduction, dans le processus de production et/ou de vente d’un produit, d’un équipement ou d’un procédé NOUVEAU.
M comme
Mutualisation : Mécanisme has been pour certains et à la mode pour d’autres.
N comme
Néo-banque : Banque conçue pour le mobile et la tablette, mais qui ne bénéficie pas toujours de l’agrément, et qui mise sur l’expérience client et les services non bancaires pour aider les clients dans leur vie de tous les jours.
La suite est à retrouver dans notre hors-série Le bilan 2016 de l'assurance, que vous pouvez commander ici.
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