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Martin Vial, Directeur Général du Groupe Europ Assistance et Guy Vallancien, Président du Cercle Santé Société, ont présenté ce jour la seconde édition du « Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance ».
Réalisé par l’Institut CSA pour le compte du Groupe Europ Assistance, en association avec le Cercle Santé Société, le « Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance » a pour vocation de fournir des éléments de compréhension sur les pratiques, attentes et préoccupations des citoyens de cinq pays européens (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède) en matière de santé.
A l’instar du « Baromètre sur les intentions et les préoccupations des Européens pour les vacances » publié chaque année depuis neuf ans par le Groupe Europ Assistance, le «Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance » est ainsi destiné à offrir chaque année une photographie de l’Europe de la Santé à travers cinq thématiques majeures enrichies ponctuellement de deux thèmes d’actualité :
- Le système de santé : évaluation de l’organisation et de la qualité des soins
- La mobilité : enjeux et attentes
- Le vieillissement : solutions et prises en charge
- Les exigences sociales et les priorités de financement
- Les nouvelles technologies : opportunités et limites
Pour cette seconde édition du « Baromètre Cercle-Santé-Europ Assistance » publiée en 2008, deux thèmes forts d’actualités ont été retenus :
- La contribution du secteur de la santé dans l’économie du pays : quel niveau de prise de conscience chez les Européens ?
- La perception de l’influence de la qualité de l’environnement sur la santé.
Conçu en étroite collaboration avec les membres du Cercle Santé Société – « Think Tank » français qui fédère autour de Guy Vallancien, Chef du Service d’Urologie de l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris, de nombreux économistes et personnalités de premier plan du monde médical dans le but de favoriser le débat public sur l’organisation et l’économie de la santé en France et en Europe, cette seconde édition du « Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance » apporte une vision claire des attentes et préoccupations en matière de santé du citoyen Européen.
Résultats de l'étude
- 67% des Européens estiment que le secteur de la santé contribue à la croissance économique du pays.
- 52% des Européens estiment que la qualité de l’environnement est un facteur ayant un rôle très important sur la santé.
- 79% des Européens estiment que le niveau de financement de la recherche médicale est nettement insuffisant et devrait être augmenté.
- 70% des Européens ont effectué un bilan de santé au cours des 5 dernières années.
- 54% des Européens sont favorables à une prise en charge mixte avec financement public et contribution personnelle concernant les besoins des personnes âgées et dépendantes.
- 52% des Européens considèrent que leur système de santé actuel ne garantit pas l’égalité de tous les citoyens de leur pays devant l’accès aux soins médicaux.
- 53% des Européens estiment qu’une augmentation des cotisations obligatoires est nécessaire pour diminuer ces inégalités.
- 72% des Européens sont prêts à prélever le montant de leurs dépenses de santé personnelles ou familiales sur leur budget familial pour mieux prendre en charge leur santé.
- 51% des Européens se déclarent intéressées par un programme personnalisé de surveillance de leur santé tout au long de leur vie.
POUR MIEUX PRENDRE SOIN DE LEUR SANTE, UNE MAJORITE D’EUROPEENS SONT PRETS A DEPENSER DAVANTAGE
53% des Européens estiment qu’une augmentation des cotisations obligatoires permettrait de diminuer les inégalités face aux soins. Néanmoins, on observe une nette divergence d’opinions entre les citoyens des pays à financements étatiques et ceux des pays à financements de type assurantiels. Ainsi, les Britanniques et les Suédois sont nettement majoritaires dans cette conception du financement pour réduire les inégalités (76% et 79%). Les Italiens sont partagés (51%), les Allemands et les Français favorables à une augmentation des cotisations obligatoires pour réduire les inégalités d’accès aux soins sont minoritaires (respectivement 22% et 38%).
Pour financer les dépenses supplémentaires liées à l’amélioration de la qualité des soins, il n’existe pas chez les Européens de solution préférentielle entre la nécessité d’augmenter les cotisations sociales obligatoires ou facultatives ; ni même d’imposer un supplément au cas par cas, bien que l’on constate une nette préférence, en première intention, pour une alternative personnelle et privée qu’il s’agisse d’une assurance complémentaire (23%), d’un dépassement (23%), voire même une franchise (12%).
Le cumul des intentions montre une nette préférence des Européens pour un financement facultatif : 46 % que ce soit au cas par cas ou par assurance facultative et seulement 37% pour les cotisations obligatoires.
L’Italie se caractérise par un fort taux d’abstention (31%) à un moment ou une nouvelle vague de mesures d’économies se met en place (instauration d’une franchise à la charge du patient par acte médical).
Enfin, 72% des Européens se déclarent prêts à prendre en charge des dépenses supplémentaires sur leur budget familial pour mieux prendre soin de leur santé et de celle de leur famille.
LES EUROPEENS SONT TRES SENSIBILISES AUX BESOINS LIES A LA DEPENDANCE DES PERSONNES AGEES
Si le financement public pour le maintien à domicile des personnes âgées est toujours perçu majoritairement comme insuffisant (56% des Européens), cette perception est moins majoritaire au Royaume-Uni et en Suède, régis par le système bévéridgien (financement de la santé par l’impôt), que dans les trois autres pays considérés qui ont adopté un système de type bismarckien (assurances sociales prélevées sur le produit du travail, en dépit de l’instauration en France de la CSG).
Une majorité d’Européens (54%) sont favorables à un système mixte de prise en charge associant financement public et contribution personnelle pour la prise en charge de personnes âgées et dépendantes. Néanmoins, le clivage d’opinions des pays à financements fiscaux et des pays à financements assurantiels subsiste sur les efforts financiers supplémentaires à consacrer à la dépendance.
Ainsi, la réticence des familles à souscrire à une assurance complémentaire obligatoire s’exprime essentiellement en Allemagne, en France et en Italie, en opposition au Royaume-Uni où 62% des opinions restent favorables à une assurance complémentaire obligatoire.
LES EUROPEENS SONT DEMANDEURS DE DAVANTAGE DE RECHERCHE ET DE PREVENTION POUR LEUR SANTE
Les attentes en matière de recherche médicale sont accrues. Ainsi, 79% des Européens estiment que le niveau de financement de la recherche médicale est nettement insuffisant et devrait être augmenté, même si les Britanniques sont plus modérés sur l’urgence de pareilles mesures.
66% des Européens estiment qu’il faudrait faire appel à un financement public qui, pour 54% d’entre eux, devrait se situer au niveau européen.
C’est dans le cadre de leur travail que les Européens actifs semblent privilégier la surveillance de leur santé et le dépistage des maladies graves.
Le sport et la maîtrise du stress ainsi que les maladies liées à l’alcool et au tabac demeurent des préoccupations importantes pour les Européens. Préoccupations qu’ils estiment - comme pour le dépistage - légitimes d’être prises en charge dans le cadre de leur travail.
51% des européens interrogés se déclarent intéressés par un programme personnalisé de surveillance de leur santé tout au long de leur vie mais seulement 13% d’entre-eux sont prêts à payer pour, sauf dans le cas d’une prise en charge par l’employeur (71% des Européens actifs), à l’exception des Anglo-saxons qui ne semblent pas aussi déterminés (51%).
L’ACCEPTATION DE LA MOBILITE POUR DES RAISONS MEDICALES EST PARTAGEE PAR UNE MAJORITE D’EUROPEENS
D’une façon générale, les Européens semblent plutôt satisfaits des soins chirurgicaux dans leur pays, mais 63% se disent prêts à se déplacer (85% pour les Britanniques) pour des interventions de haute technicité ou difficilement accessibles dans leur pays d’origine, à l’exception des Français (-14% de 2006 à 2007).
43 % des Européens ont d’abord à l’esprit que l’on va se faire opérer à l’étranger pour des interventions médicales liées à un problème de santé contre 41% qui estiment que cela est plutôt dans une logique de soins de type esthétique. 79% des Italiens estiment qu’il s’agit d’abord d’une dynamique médicale, à l’inverse, 76% des Français estiment qu’il s’agit avant tout d’une démarche de type esthétique.
Enfin, 71 % des Européens sont favorables à l’accueil à titre payant d’étrangers dans leurs hôpitaux. Ce chiffre en progression de 10 points par rapport à 2006 intervient notamment au Royaume-Uni dans un dans un contexte de privatisation de la gestion des établissements hospitaliers qui ont annoncé un retour à l’équilibre financier.
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