Un an et demi après sa mise en place, Generali dresse un bilan mitigé sur son programme de prévention avec des objets connectés Vitality. Les utilisateurs pourront bientôt bénéficier de bons d'achat Amazon.
Yanick Philippon, directeur des assurances collectives de Generali France, a présenté les premiers résultats du programme de prévention Vitality au Congrès Reavie. Ce programme, conçu en partenariat avec la société sud-africaine Discovery, prévoit le suivi de plusieurs paramètres de santé grâce à des objets connectés. L'effort des salariés pour pratiquer de l'activité physique ou accepter de faire des bilans de santé réguliers est ensuite récompensé avec des bons d'achat.
Un an et demi après sa mise en place, 3.300 entreprises ont adhéré au programme. Parmi les 70.000 salariés potentiellement couverts, uniquement 6.000 personnes ont ouvert un compte, dont 1.500 salariés de Generali.
Si aux Etats-Unis les salariés engagés dans ce type de programme obtiennent une réduction du tarif de leur assurance santé, en France il est interdit de moduler la prime d'assurance en fonction du comportement du salarié. « Nous pensions que ce serait plus facile mais nous nous sommes rendus compte qu'en France ce n'est pas facile à promouvoir ni à vendre », a déclaré Yanick Philippon.
La première réticence concerne la méfiance des Français sur l'accès aux données de santé. « Une fois qu'on a obtenu l'adhésion de l'employeur, nous présentons le projet au comité d’entreprise. Les salariés craignent que leur employeur et leur assureur puissent avoir accès à leurs données de santé. Là, le niveau de méfiance monte tout de suite d'un cran, indique Yanick Philippon. Un effort de pédagogie est nécessaire pour expliquer aux salariés que l'employeur n'aura accès à aucune donnée nominative mais uniquement au nombre de salariés ayant rejoint le programme ainsi qu'au taux d'usage global. Generali doit insister sur le fait que ce n'est pas l'assureur qui gère le programme de prévention, mais une société dédiée. Pour augmenter l'engagement des salariés, l'assureur a créé la figure du « wellness manager », chargé d'animer le programme au sein des entreprises. « Il faut aussi coller à l'agenda social de l'entreprise », indique Y. Philippon.
Partenariat avec Amazon
Malgré ces premiers résultants timides, Generali souhaite développer le programme. « Nous allons le faire vivre, ce programme. Nous allons jouer sur la partie récompense », affirme Yanick Philippon. De nouvaux partenaires devraient rejoindre le programme, dont notamment Amazon. « Nous allons offrir des récompenses sur un lapse de temps plus réduit », annonce Yanick Philippon.
Le programme de prévention sera également complété par d'autres services comme la téléconsultation ou le deuxième avis médical. Generali prépare également une garantie prévoyance pour accompagner les salariés en arrêt de travail de longue durée.
À voir aussi
Agents généraux : Jean-Marc Segui veut rempiler chez Triangl’
Generali France : Quelques évolutions au sein du nouveau comex
Vidéo : Yanick Philippon de Generali France, invité de TEC
Jeux Olympiques : Comment s’organisent Groupama et Generali ?